« Tous les hommes désirent naturellement savoir ». C'est ainsi que s'ouvre La Métaphysique d'Aristote. La science, ou plutôt les sciences, au vu de la diversité de leurs objets et de leurs méthodes, sont donc des créations humaines qui répondent à une envie naturelle de l'Homme : ainsi, l'Homme ferait appel aux sciences physiques pour savoir pourquoi le soleil se déplace dans le ciel, et ce tout au long de la journée.
Mais que signifie « savoir » ? Et que veut-on savoir ? Par la concision de la phrase introductive de son ouvrage, Aristote semble laisser entendre que l'Homme veut tout savoir, c'est-à-dire tout connaître et tout comprendre.
[...] Les sciences sont-elles une description du monde? Tous les hommes désirent naturellement savoir C'est ainsi que s'ouvre La Métaphysique d'Aristote. La science, ou plutôt les sciences, au vu de la diversité de leurs objets et de leurs méthodes, sont donc des créations humaines qui répondent à une envie naturelle de l'Homme : ainsi, l'Homme ferait appel aux sciences physiques pour savoir pourquoi le soleil se déplace dans le ciel, et ce, tout au long de la journée. Mais que signifie savoir ? [...]
[...] Nous l'avons dit, les sciences prennent le monde comme objet d'étude. Cependant, les seuls outils de connaissance de l'Homme sont ses perceptions et sa Raison. Si la Raison est la part objective de l'Homme, celle qui lui permettrait d'atteindre le réel, sa sensibilité ne lui fait percevoir que les phénomènes, les représentations, et ne lui permet pas d'atteindre la chose en soi : c'est la distinction que fait Kant entre le noumène, la chose en soi, et le phénomène, la représentation que nous avons de cette chose. [...]
[...] Par conséquent, nous avons deux perceptions opposées pour une même température. Pour décrire le réel, nos perceptions ne suffisent donc pas. En science, l'Homme utilise alors d'autres moyens de description, comme l'utilisation d'instruments de mesure : un mètre cinquante sera toujours un mètre cinquante, quelles que soient nos perceptions. Le monde, avec la science, devient quantifiable, il devient son objet, un objet observable notamment grâce à l'expérience, avec laquelle, pour l'empirisme, la science débute. L'expérience permet donc de décrire le réel de manière scientifique, au moyen d'instruments, de vérifications d'hypothèses, et de propositions générales tirées de ces observations. [...]
[...] Les sciences ont le même objectif ; mais elles ont dépouillé le réel des illusions et le montrent à nu. Ainsi que l'explique la célèbre allégorie de la caverne de Platon, il est douloureux de s'extirper du monde sensible, le monde des illusions, pour aller vers le monde intelligible, le monde du Bien et donc de la Vérité. La science est une épreuve douloureuse, qui semble à première vue vider la Nature de tout sens. Pourtant, comme le mythe et la croyance, la science prend cette Nature comme objet et vise l'explication des phénomènes. [...]
[...] Dans cette première définition, on comprend donc que la description se fonde avant tout sur nos perceptions de la réalité : je décris un lys selon la couleur, la taille, l'odeur que mes sens perçoivent. Or, nous savons par exemple que les couleurs sont le résultat de l'association de notre vue avec les longueurs d'onde. Par conséquent, nos perceptions, autrement dit notre subjectivité, peuvent s'avérer trompeuses : un daltonien a lui aussi la capacité d'écrire la fleur, puisqu'il possède tous ses sens, mais il la décrira différemment, selon ce que ses sens trompeurs lui donnent comme information. [...]
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