« L'eau de la raison » doit-elle couper le « vin fort de la parole de Dieu » ? (St Thomas d'Aquin ) Croire et savoir constituent-ils deux voies si contradictoires que l'une annule l'autre pour la connaissance ? Si la science est pour partie liée avec le vrai, elle ne doit pas oublier la part de croyance qui est en elle. On pourrait penser que le savoir abolit les croyances et est lui-même d'une nature différente de la croyance. Or non seulement il semble que le savoir ne puisse pas abolir certaines croyances (sentimentales, religieuses) parce que ce n'est pas son but, mais en plus il faut se rappeler que savoir, c'est croire en un savoir. Un savoir est possible par delà la croyance ; le mouvement socratique, puis le mouvement néo-platonicien dans l'histoire, ont montré qu'un tel mouvement était possible ; seulement la place accordée à la croyance, malgré les progrès de la connaissance, montre aussi que croyance et savoir sont deux domaines juxtaposés de fait.
[...] Pourquoi l'homme a-t-il besoin de croire ? Enfin, la science n'est-elle pas devenue une religion ? La science n'a-t-elle pas, d'une manière ou d'une autre, remplacé la religion pour certains qui ont envers la science le rapport que d'autres ont envers la religion ? Nous étudierons tout d'abord la signification des termes croire et savoir et développerons l'idée de l'impossibilité de renoncement. Ensuite nous aborderons la croyance comme état primitif supposé déplaçable, et les déterminations psychologiques de ce déplacement. I. [...]
[...] Mais afin de nous intéresser au savoir qui se caractérise par la connaissance, notamment scientifique, il faut avoir un point de départ. Pour le scientifique, ce point de départ est d'admettre la réalité du monde qui l'entoure et dont il fait partie. Cette hypothèse est pour Albert Jacquard non pas une croyance mais une hypothèse de travail sans laquelle il ne peut progresser Basé sur cette hypothèse le savoir va donc pouvoir se développer. Les différentes révolutions, qu'elles soient culturelles politiques économiques ou industrielles, ont conduit l'homme à plus de savoir, à une précision des connaissances. [...]
[...] Par conséquent il est intéressant de se demander pourquoi ? La réponse de Freud à cette question est que le rôle de la croyance est d'apporter la consolation à l'homme éprouvé par la dureté de la vie. L'humanité semble avoir besoin du besoin d'un père, et c'est dans la religion qu'elle en trouve un pour lui assurer sa protection. La croyance apporte donc énormément aux hommes ; son pouvoir apaisant par rapport aux angoisses existentielles, à la peur du néant est essentiel comme l'a souligné Freud. [...]
[...] Néanmoins la croyance tout comme le savoir peut constituer une source de connaissance. L'impossibilité de renoncement La croyance et le savoir ont depuis toujours été associés puis mis en opposition. Mais aujourd'hui il semblerait que l'un et l'autre soient à jamais liés. Cela s'explique tout d'abord par le conformisme de l'esprit. En effet, savoir exercer son esprit critique est une chose qui s'apprend, qui s'exerce. La croyance, elle, est plus passive. Dans l'attitude naturelle, nous ne pouvons pas nous empêcher de croire dans nos pensées. [...]
[...] Comte fût le créateur. Ainsi les sciences se développent en allant du plus simple au plus compliqué. Le plus simple est la croyance, parce qu'il suppose une révélation ; le plus compliqué est la connaissance scientifique puisqu'il suppose une expérience. Définition de croire Définir la croyance n'est pas chose facile puisque son sens a connu des fluctuations considérables dans l'histoire de la pensée. Hume avoue avoir eu de grandes difficultés a cerner le sens de cette notion Pour ma part, le dois l'avouer j'y trouve une difficulté considérable ; même quand je pense comprendre parfaitement le sujet, je suis à la recherche de termes pour exprimer ce que je veux dire Car la difficulté du terme réside dans sa polysémie. [...]
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