Romancier, reflet de la société, roman moderne, lecteur, genre littéraire proche de la réalité
Le roman est un genre littéraire, le plus proche de la réalité. A partir du XVIème siècle, le roman adopte les caractéristiques du roman moderne : une œuvre en prose plus ou moins longue qui met en scène des personnages ancrés dans le réel et dont le lecteur suit le parcours.
La place qu'occupent les personnages, identifiables à leurs actions, à leurs choix, à leurs sentiments, permet de comprendre les idées et valeurs dont ils sont porteurs. On peut alors remarquer à quel point les personnages sont les témoins et reflets d'une société, à travers la vision du romancier sur la sienne.
Ainsi, on se demandera : en quoi le romancier peut-il, à travers ses personnages, présenter un reflet de la société et du monde où il vit ?
[...] Enfin, on peut aussi voir la générosité du personnage à travers par exemple Le Père Goriot de Balzac qui serait prêt à tout sacrifier pour sa progéniture. De fait, le romancier présente un reflet de la société et du monde où il vit de manière objective, ou en prenant parti, soit en dénonçant la société soit en en illustrant la complexité du cœur humain. Cependant, le roman n'est pas le seul moyen de refléter la société : on compte également les essais, le cinéma . [...]
[...] Dans les Lettres persanes (1721), Montesquieu, à travers Uzbek et Rica, touristes persans, dénonce par exemple le pouvoir absolu royal. De même, il condamne la haute société. Par ailleurs, Kathryn Stockett dénonce elle aussi la ségrégation raciale aux États-Unis dans les années 1950, dans la couleur des sentiments (2009). Le romancier va à la découverte du cœur humain. Il en donne un accès privilégié. En analysant leurs réactions face aux épreuves, aux humiliations, on découvre la force du personnage. Amélie Nothomb dans Stupeurs et Tremblements réagit toujours raisonnablement aux humiliations qu'elle subit de la part des Japonais, qui la méprisent. [...]
[...] Il en fait un réquisitoire pour la dénoncer à travers la vision du lecteur sur le personnage. On peut premièrement faire réfléchir sur la société. En effet, le romantisme s'attribue la tâche d'exposer le Mal du siècle : ambitions de la jeunesse qui se soldent en désillusions. Les héros connaissent un ennui profond et un vide spirituel dans ces sociétés et poussent à s'interroger sur la quête du bonheur à travers leur éternelle insatisfaction. C'est le cas d'Octave dans les Confessions d'un enfant du siècle (1836), jamais satisfait, dans n'importe quelle situation, de Musset. [...]
[...] Il est notamment utilisé lors de descriptions et de portraits. On peut citer comme exemple Balzac, qui, dans Eugénie Grandet en 1833, décrit avec précision, sans émettre de jugement personnel, la Grande Nanon Ensuite, pour aller plus loin, on parlera du point de vue externe du romancier. Le récit se limite à une saisie des apparences. L'action semble perçue par un témoin extérieur. C'est le cas de Steinbeck, dans Des souris et des hommes (1937), où il ne donne aucune information sur la psychologie des personnages. [...]
[...] On peut dès lors parler de personnages-miroirs. L'auteur s'inspire directement de son vécu et des mutations de sa société. La symbolisation des personnages : Des idées du comportement humain ou de la vie sociale peuvent être ainsi représentées sous formes d'allégories. Kressmann Taylor, dans son roman épistolaire Inconnu à cette adresse (1938), oppose de fait deux hommes différents, incarnant deux comportements et personnalités différents: Martin, partisan du nazisme antisémite et Max, humaniste fidèle à lui-même. Du fait de leur différence, les deux hommes se déchirent au fil du roman. [...]
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