Les questions de la nature et de la culture humaines dans le contexte de mondialisation

Thèmes abordés

Nature, Culture, civilisation, mondialisation, dialogue interculturel, civilisation de l'universel, dialogue, nature humaine

Résumé du document

Cette courte réflexion vise à démontrer que l'homme est un être complexe en qui sommeille, certes, à des degrés divers et différents, la part du naturel et la part du culturel aux frontières difficiles à établir par ailleurs. Et que, pour cette raison, les fortes tendances historiques connues, liées à l'hégémonie raciale et culturelle, ne pouvaient servir qu'à desservir l'humanité culturelle et civilisationnelle. Bien plus, dans un monde de plus en plus décloisonné, et dont la survivance est inévitablement conditionnée par des interactions, la résurgence des velléités racistes et hégémonistes au niveau naturel et au niveau culturel, aujourd'hui facilitées par la culture technologique de brisure des frontières, pourrait s'affirmer comme improductive et dangereuse pour la construction de la civilisation de l'universel, celle pacifique, enrichie et enrichissante.

Extraits

[...] Il reste plus difficile de distinguer et d'établir la part de naturel et de culturel dans le comportement humain. Il est aussi, comme le pense Merleau-Ponty, « impossible de superposer chez l'homme une première couche de comportements que l'on appellerait « naturels » et un monde culturel ou spirituel fabriqué9.» on comprend dès lors, que l'homme n'est ni naturel, ni culturel. Il est naturel culturel. Davantage, les deux ordres sont inséparables en lui, autant qu'il n'est réductible à l'un d'eux. Plutôt, l'homme se définit comme « une sorte d'échappement 10», et « un génie de l'équivoque 11» qui exprime sa double appartenance au naturel et au culturel. [...]

[...] Cet impérialisme culturel a pour conséquence le phénomène de déculturation, ce phénomène qui consiste faire perdre sa culture d'origine à autrui; les phénomènes d'acculturation, d'aliénation, d'hybridisme et de métissage culturels. Or, en réalité, il s'agit là des tares de l'homme médiocre6, nécessaires à dépasser, afin de bâtir une civilisation de l'universel ? Pour une civilisation de l'universel C'est le fait que chaque culture peut apporter quelque chose dans la promotion de l'humanité. La civilisation de l'universel contribue à l'unité et surtout à l'harmonie des cultures multiples que différentes. [...]

[...] Les questions de la nature et de la culture humaines dans le contexte de mondialisation RÉSUMÉ Cette courte réflexion vise à démontrer que l'homme est un être complexe en qui sommeil, certes, à des degrés divers et différents, la part du naturel et la part du culturel aux frontières difficiles à établir par ailleurs. Et que pour cette raison, les fortes tendances historiques connues, liées à l'hégémonie raciale et culturelle ne pouvaient servir qu'à desservir l'humanité culturelle et civilisationnelle. Bien plus, dans un monde de plus en plus décloisonné, et dont la survivance est inévitablement conditionnée par des interactions, la résurgence des velléités racistes et hégémonistes au niveau naturel et au niveau culturel, aujourd'hui facilitées par la culture technologique de brisure des frontières, pourrait s'affirmer comme improductive et dangereuse pour la construction de la civilisation de l'universel, celle pacifique, enrichie et enrichissante. [...]

[...] BIBLIOGRAPHIE COMTE-SPONVILLE Dictionnaire philosophique, Paris, P.U.F., 2001. SARTRE L'Existentialisme est un Humanisme, Paris, Éditions Gallimard, 1996. NJOH-MOUÉLLÉ De la médiocrité à l'excellence, Essai sur la signification humaine du développement, Yaoundé, Editions Clé, 1970. KAHIUDI C. MABANA, « Léopold Sédar Senghor et la civilisation de l'Universel », Revue « Diogène », n° 235-236, Paris, P.U.F., 2011. MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, Paris, Gallimard, « Tel », 1945. [...]

[...] Car d'après Sartre, « Il n'ya pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. L'homme est seulement, non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait3 », aussi librement que possible. Seulement, ne serait-il pas indiqué de percevoir en cette relativité dans l'expression de la liberté, la justification de la multiplicité et de la diversité des cultures qui finalement sont susceptibles de plonger l'humanité dans le relativisme culturel générateur des chocs culturels? [...]