Questions sur Lettres ecrites de la montagne, de rousseau, chapitres liberté

Résumé du document

Ce document répond aux 3 questions du manuel Belin de philosophie de la page 252, Lettres écrites de la montagne de Rousseau.

Extraits

[...] C'est être dans l'illusion d'un pouvoir sans limite. Le tyran se croit libre et croit exercer un pouvoir absolu sur ses sujets alors qu'en fait il est soumis au désordre de sa volonté puisqu'il s'exempte de l'obéissance à la loi. « La liberté consiste à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre ». Pourquoi l'obéissance aux lois nous protège-t-elle des rapports de force avec les autres ? « C'est par la force des lois que le peuple n'obéit pas aux hommes ». [...]

[...] La loi nous protège de l'excès de pouvoir, chacun y compris le dirigeant politique doit obéir aux lois qui sont les mêmes pour tous. Elles garantissent l'égalité des droits entre les hommes. Les lois garantissent la justice, elles sont l'expression de la volonté générale « il n'y a point de liberté sans lois » sans les lois il n'y aurait que des rapports de force. Le politique par essence cherche à instaurer une liberté individuelle et commune qui met fin à la possibilité d'un exercice illimité de la force entre les hommes. [...]

[...] « Quiconque est maître ne peut être libre et régner c'est obéir ». Pour répondre à la question, il faut tout d'abord revenir au début du texte où Rousseau critique l'approche commune de la liberté. Il ne faut pas confondre indépendance et liberté. La liberté n'est pas faire ce qui nous plaît, elle n'est pas l'indépendance. Cette conception peut conduire à la tyrannie ; si le tyran croit agir comme il veut, il n'est pourtant pas libre. Il est asservi à ses passions. [...]

[...] « Un peuple libre n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes ». Un peuple libre obéit à des chefs qui gouvernent, qui représentent la loi, or la loi émane de la volonté générale. L'obéissance ici est conçue comme étant d'ordre rationnel puisqu'elle est fondée dans un corpus de lois. Toute loi légitime est en effet pensée, mûrie, réfléchie. Le passage du texte critique de toute évidence toute forme de servage, de servitude et d'esclavage. [...]