Le désir est une impulsion par laquelle nous tendons à désirer quelque chose qui nous manque. Ce désire est une réelle motivation car la finalité de l'obtention de l'objet désiré est le bonheur. La simple imagination de son obtention, fait appel à la conscience. C'est également le cas pour la volonté (...)
[...] Alors que le désir est une impulsion et est parfois excessif. Souvent, nous légitimons nos désirs en en faisant une forme pervertie et illégitime du désir. En quoi le désir nous tromperait-il? Le désir nous tromperait dans la mesure où il aurai pour finalité le bonheur. Ainsi en satisfaisant tous nos désirs, on accèdera au bonheur. Or nous désirons constamment autre chose. Après avoir assouvi nos désirs, on est à la recherche d'autre chose. Aussi, le désir serait responsable de notre malheur, car il ferait partie de la nature humaine. [...]
[...] Si nous nous reposons sur cette vision dualiste, cela signifierait que le désir est un mécanisme entre d'une part l'esprit qui est une partie immatérielle qui échappe aux influences et aux actions exercées par l'extérieur, et d'autre part le corps qui est une partie matérielle insérée dans ce monde et soumise à ses lois. Or il faut renoncer à ce type de distinction et affirmer à la manière de Spinoza et du monisme, que toute pensée est passion et donc que la volonté est en son fond désir. C'est à dire que la volonté a pour origine le désir. D'ailleurs la volonté serait une forme dérivée du désir:la forme rationnelle et raisonnable du désir. [...]
[...] C'est pourquoi on peut parler d'imbécile heureux. Mais ne peut on pas être heureux sans être idiot? On peut le constater quotidiennement, beaucoup de gens semble être heureux sans être idiot. Ces gens prennent tous avec philosophie en relativisant, en se contentant de ce qu'ils ont sans pour autant laisser tomber leurs désirs. Ils font comme l'idiot, lorsqu'ils désirent quelque chose ils ne s'imaginent pas en train de l'acquérir et d'une certaine manière ils n'idéalisent pas l'objet en le magnifiant. [...]
[...] La volonté est une projection vers une fin à atteindre, projection qui implique la conscience et un certain rapport au temps. Ce qui diffère entre la volonté et le désir est que la volonté est une certaine forme de sagesse, de maîtrise de soi et de pouvoir sur le réel tandis que le désir relève d'une certaine forme d'irrationalité, d'une perte de maîtrise et d'impuissance. La volonté fait appel à l'intellect tandis que le désir fait appel à l'affectif. Le besoin est comme le désir: un manque. Nous tendons à désirer ce que nous n'avons pas. [...]
[...] Or seule la satisfaction des besoins peut nous conduire au véritable bonheur, à l'ataraxie puisqu'elle aboutit à la suppression du manque, de la souffrance et qu'au delà, il n'y a objectivement plus rien à souhaiter, pas de plus grande satisfaction personnel. En quoi le désir serait la condition du bonheur défini comme état de contentement. Un individu dépressif est un individu qui n'a pas de désir, et comme le précise Calliclès il n'y a pas de bonheur sans désir. Le désir serait alors la condition même du bonheur. Cet individu n'a pas la capacité de se réjouir, car son existence ne contient quasiment aucun désir. Il lui manque un état de la conscience et non de la sensibilité. [...]
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