« Entre les désirs et leurs réalisations s'écoule toute la vie humaine » affirme le philosophe allemand Arthur Schopenhauer : selon lui, le désir serait donc toujours contrarié, douloureux et renaîtrait sans cesse.
A première vue, cette perspective peut paraître presque effrayante ou du moins déstabilisante, et elle soulève de nombreuses interrogations, que nous allons être amenés à étudier au fil de la dissertation : comment l'homme appréhende-t-il le désir, dans quelle mesure peut-il l'assouvir ? Schopenhauer semble dire que la vie de l'homme est peuplée par des désirs non satisfaits : que deviendrait l'homme s'il satisfaisait son désir ?
[...] Peut-on satisfaire le désir ? Entre les désirs et leurs réalisations s'écoule toute la vie humaine affirme le philosophe allemand Arthur Schopenhauer : selon lui, le désir serait donc toujours contrarié, douloureux et renaîtrait sans cesse. A première vue, cette perspective peut paraître presque effrayante ou du moins déstabilisante, et elle soulève de nombreuses interrogations, que nous allons être amenés à étudier au fil de la dissertation : comment l'homme appréhende-t-il le désir , dans quelle mesure peut-il l'assouvir ? [...]
[...] On observe que l'Homme est en pratique incapable de combler le désir, il n'en n'a pas la capacité. Il apparaît donc que l'on peut satisfaire des désirs ponctuellement et à court terme, mais cependant le désir, dans sa globalité, paraît lui être inextinguible, et ce pour plusieurs raisons : Il apparaît que le désir dans sa globalité ne peut être satisfait : autrement dit le sentiment de tension est voué à renaître rapidement, car plusieurs facteurs font que la pulsion de désir se reporte sans cesse sur de nouveaux objets. [...]
[...] L'être humain a-t-il une emprise quelconque sur celui ci, est-il capable en pratique de le satisfaire ? Enfin, le désir est-il légitime, où va-t-il à l'encontre de la morale ? Nous aborderons dans un premier temps la notion même de désir pour comprendre quels peuvent être les différents objets du désir humain et sur le caractère accessible ou au contraire, inaccessible, puis dans un second temps nous nous interrogerons sur la capacité de l'homme à assouvir le désir sur le long terme. [...]
[...] Si il décroche à la fin de l'année son diplôme, il en résultera une réelle satisfaction pour lui, en ce sens il aura satisfait son désir . L'homme a donc un certain pouvoir, il peut ôter cette tension, le soulager. C'est en un sens qu'il peut satisfaire son désir, cependant il n'est pas pour autant prémuni contre le retour de cette tension. D'autres ouvrages vont dans le sens de cette théorie, par exemple dans le Gorgias de Platon, où Calliclès (personnage qui campe une position radicalement différente de celle de l'auteur) fait l'éloge de l'assouvissement naturel de tous les désirs. [...]
[...] Il conviendrait alors de le domestiquer et de le contrôler le plus possible. Cependant on peut aussi envisager le désir sous un autre jour : en effet si on le considère comme naturel, on peut juger qu'il est le moteur de l'activité humaine. Alors il paraît plus adéquat de ne pas le nier totalement car ce serait faire preuve en quelque sorte d'un certain nihilisme face au mouvement même de la vie. Il serait plutôt préférable de le temporiser et surtout de l'accepter. [...]
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