Mesusages de la raison, raison, Homme, support de la raison, immuabilité de la raison
La raison est un outil universel qui ne peut-être aisément remis en cause, car si nous la critiquons, c'est de cette raison même que nous usons.
Il apparait tout d'abord impossible de mal se servir de sa raison au même titre que d'un quelconque outil : nous nous en servons comme d'un outil mathématique pour calculer, comprendre, juger, réfléchir, mais cet usage ne relève pas d'un choix. La raison est nécessaire à l'homme et elle lui est propre. Ainsi, dès lors que l'on a posé l'universalité et l'immuabilité de la raison, tout mésusage en semble impossible. Cependant, si les philosophes, par leur héritage cartésien, s'accordent à poser la raison comme acquise, la bonne utilisation de celle-ci reste une conquête et un apprentissage sans fin.
[...] En effet, n'appelle pas aliénées les personnes dont la folie provient de la perte de toute logique de raisonnement ? Cependant, même s'il est possible qu'elle disparaisse, ce qui dès lors ne relève plus de la philosophie mais de la médecine, la raison reste un outil que l'on ne peut modifier. Il est un principe dans sa totalité et ne peut servir que dans son intégrité la plus totale, une entité indéréglable. Par tous ces faits, il semble impossible d'affirmer que l'on peut mal user de sa raison car celle-ci a été faite pour se régler elle-même, s'autodéterminer et fonctionner de façon immuable, intemporelle et indifférenciée, étant la chose du monde la mieux partagée selon Descartes. [...]
[...] C'est en ce sens que la raison peut être mal usée, car elle n'est plus une fin en soi mais un moyen de justification à soi même et aux autres. Dans la même lignée, les sentiments, affects et ressentis sont aussi à l'origine d'une déviance de la raison. Le problème de l'utilisation de la raison ne se trouve donc pas dans sa conception mais au cœur de la pensée humaine, en proie aux tourments et aux inconstances. Conclusion Les mauvaises utilisations de la raison sont donc possibles et variées, mais elles ne remettent pour autant pas en cause la raison elle- même. [...]
[...] Ensuite, et contrairement à ce que l'on pourrait croire, la raison est intemporelle. Le sens commun s'accorde à dire que notre raison progresse, la preuve en étant que certaines choses, que nous jugions correctes ou justes auparavant, nous semble aujourd'hui erronées, voire mauvaises. En réalité, la raison n'intervient en rien dans ce processus, qui consiste uniquement en la hausse de notre niveau d'exigences. La raison, elle, demeure intemporelle. Si ce n'était pas le cas, comment ferions-nous pour comprendre les propos de nos aïeuls ? [...]
[...] A quelle échelle cette mauvaise utilisation intervient-elle et de quels ressors dépend-t-elle ? La raison, un outil génial (sens étym.) au service de la pensée La raison en elle-même semble incapable d'être mal usée. Tout d'abord, parce qu'elle est universelle. Non seulement elle est identique pour tout le genre humain, mais elle semble aussi englober la totalité de la physis, la nature. Considérons aussi son autonomie : elle est ce qui est conçu en soi et pour soi, c'est-à-dire ce dont le concept n'a besoin d aucune autre chose duquel il doive être formé. [...]
[...] Peut-on mal user de sa raison ? La raison est un outil universel qui ne peut-être aisément remis en cause, car si nous la critiquons, c'est de cette raison même que nous usons. Il apparait tout d'abord impossible de mal se servir de sa raison au même titre que d'un quelconque outil : nous nous en servons comme d'un outil mathématique pour calculer, comprendre, juger, réfléchir, mais cet usage ne relève pas d'un choix. La raison est nécessaire à l'homme et elle lui est propre. [...]
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