Opinions, penser, réflexion, objectivité, conserver ses opinions
Penser : renvoie à la notion de réflexion. C'est une réflexion qui vise à la vérité, et donc à l'objectivité (un autre sens de penser est « avoir des idées », mais la question n'est pas pertinente par rapport à ce sens).
Opinion : correspondant au grec doxa, c'est un jugement qui peut être vrai ou faux, dans la mesure où il est insuffisamment justifié. Il est donc dans une large part subjectif (un autre sens de « opinion » est « avis », sens que l'on ne retiendra pas ici).
[...] Conclusion : La pensée exige le rejet de l'opinion, celle-ci étant un point de vue subjecif dénué de fondement, et la pensée étant justement la recherche d'un point de vue fondé, et le plus possible, objectif. Transition : mais cela implique que pour penser, il faut faire table rase de l'opinion, pouvons-nous penser sans opinion aucune ? II- Pour penser, il est non seulement possible, mais même nécessaire de conserver ses opinions, en tant que base de la réflexion, voire de matériau de celle-ci. [...]
[...] En conclusion, à la question de savoir si pour penser, il faut se défaire de ses opinions, la réponse est affirmative. L'opinion est subjective et particulière, et la pensée vise à l'objectif et à l'universel, sous forme du savoir. Mais ceci est un idéal, et la pensée ne peut se faire sans point d'appui. Ce point d'appui, qui sert de base, et qui est au même temps, une suite de jalons dans la pensée, c'est l'opinion. Mais si se défaire de l'opinion est un impératif, cela n'est pas nécessairement réalisable. [...]
[...] Pour penser, faut-il se défaire de ses opinions ? Introduction Analyse des termes : Penser : renvoie à la notion de réflexion. C'est une réflexion qui vise à la vérité, et donc à l'objectivité. (Un autre sens de penser est avoir des idées mais la question n'est pas pertinente par rapport à ce sens) Opinion : correspondant au grec doxa, c'est un jugement qui peut être vrai ou faux, dans la mesure où il est insuffisamment justifié. Il est donc dans une large part subjectif. [...]
[...] Transition : mais est-il simplement possible de se défaire des ses opinions ? III- Selon le domaine, de pensée, il n'est pas possible de se défaire des opinions. Certes, certains processus de pensée semblent aboutir à l'objectivité : notamment les sciences exactes. Comme le souligne Aristote, dans le domaine du nécessaire (ce qui ne peut être autrement), il est théoriquement possible d'atteindre à un savoir certain. Mais qu'en est-il dans le domaine du contingent ? Tout d'abord précisons le domaine du contingent par excellence, celui où la liberté règne. [...]
[...] Ainsi on peut déduire de cela une nouvelle opinion, qui est que le Beau est ce qui plaît par sa forme. Cette réponse est plus justifiée. Mais dans l'a mesure où elle n'est pas complètement fondée, on peut dire qu'elle reste opinion. Conclusion il serait illusoire de faire purement et simplement table rase de nos opinions pour penser. Certes il faut progressivement se défaire des opinions les moins justifiées, mais il faut aussi garder l'opinion, non seulement pour avoir un point de départ dans la réflexion, mais aussi pour progresser dans celle-ci. [...]
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