Questions sur « Les pensées » de Pascal
Question 1 : selon le chapitre 1, pourquoi Pascal dit-il que le plus grand malheur des hommes ne saurait demeurer en repos ?
L'incapacité fondamentale des hommes à rester dans l'immobilité sereine, les conduit à l'agitation, à l'action parmi les hommes, à commettre les plus grandes audaces, et ainsi bien des dégâts pour les autres et eux-mêmes.
[...] La satisfaction est-elle l'essentielle du désir ou celui-ci cache-t-il d `autres enjeux ? Les hommes en sont-ils conscients ? Les philosophes qui s'abusent, d'après Pascal, sont ceux qui s'inspirent de la pensée stoïcienne. On peut penser surtout à Montaigne, son adversaire, précurseur de l'athéisme, et lui aussi grand dispensateur de ses propres pensées. Les stoïciens et leurs héritiers lointains critiquent la trop grande agitation humaine, la traque humaine d'objets sans grande importance au regard de la place minuscule d'une existence dans l'immensité du temps et de l'espace. [...]
[...] Il s'agit d'une fuite. Question 2 : pourquoi Pascal, dans le deuxième chapitre, affirme-t-il alors que l'homme ne saurait demeurer en repos ? Demeurer en repos pour l'humain c'est être nécessairement envahi par les pensées liées à la conscience réflexive, spécificité de l'humain dans la nature, car alors les facultés cognitives de l'Humain ne sont alors plus monopolisées par les actions. Ces pensées renvoient à la condition humaine, à sa conscience même. Mais cette condition apparaît absurde. Son sens n'est pas lisible d'avance, il reste incertain (il engagera chez Pascal le fameux « pari »). [...]
[...] Les humains le savent-ils ? Non, pas aussi précisément que le philosophe, dont le travail est la recherche de la vérité, et qui se confronte, dangereusement, à la vérité, à ses « pensées » comme Pascal. Mais cependant les humains ont « l'instinct » de rechercher l'agitation plutôt que le calme. En eux vit un « projet confus » d'aller de projets en projets, de ne pas rester trop dans le repos, qui ne doit pas se transformer en ennui. [...]
[...] Pourtant ces efforts sont largement peine perdue, puisque le Roi, lui aussi, ne peut pas être entièrement absorbé par l'action, et quand il se retrouve face aux interrogations les plus profondes de se conscience, alors il est brutalement ramené à l'égalité de la condition humaine et à ses supplices. Un roi sans divertissement est ainsi malheureux, comme tout autre être humain, malgré son pouvoir, constat qui donnera lieu à un roman allégorique de Jean Giono. Question 4 : quelles questions (au chapitres 4 et tire-t-il de ses analyses précédentes ? Pascal tire de ses réflexions des interrogations, auxquelles il répond directement: -sur la confusion des moyens et des fins, -et sur certains paradoxes si on les examine superficiellement. [...]
[...] En dehors du désir, l'humain est pleinement renvoyé à sa condition d'être de l'angoisse. C'est ainsi que dans « en attendant Godot », la pièce de Beckett, à certains égards Pascalienne, les personnages s'agitent. Dès qu'ils cessent ils s'angoissent et attendent une réponse qui ne vient pas. Le concept de divertissement, chez Pascal, nous apparait ainsi principalement comme moyen de diversion. Ce n'est pas un sujet léger, mais bien un concept qui découle d'un sentiment de gravité, lié à la condition malheureuse de l'Humain. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture