Synthèse retraçant la vie et l'oeuvre de Flora Tristan. Qui est-elle ? Que nous a-t-elle réellement apporté ?
[...] Pour son second ouvrage, Flora Tristan va se rendre quatre fois en Angleterre. Durant ses trois premiers voyages, elle va surtout prendre des notes. C'est au cours de son quatrième voyage qu'elle va entreprendre d'écrire son livre dans lequel elle dénonce la misère du prolétariat anglais en s'appuyant sur des exemples de la vie quotidienne du bas peuple de Londres. Elle va surtout démontrer les mécanismes de l'inégalité des classes et des sexes en se basant sur ce qu'elle voit et ce qui la choque. [...]
[...] Qui n'éprouve aucune compassion tant qu'elle peut obtenir ce qui lui fait envie, ce qui la fait rire C'est une société très décevante et indécente qui abuse de son pouvoir, sans scrupules et contre laquelle pour l'instant, personne ne peut rien faire. Mais Flora ose dénoncer cette société-là. Toujours dans ce Finishes, quelques phrases plus loin Flora décrit une jeune femme magnifique. A sa vue, Flora en a les larmes aux yeux. Mais, quelques dizaines de minutes plus tard, cette jeune femme finit comme toutes les autres : par terre en train de vomir. [...]
[...] Flora Tristan a subi différentes influences tout au long de sa vie dont les principales sont les idées de Fourier, Saint-Simon et Owen. Mais il serait plus juste de dire qu'elle a intégré toutes ces idées et en a fait sa propre manière de penser. En effet, bien qu'elle ne soit pas entièrement d'accord avec tout ce que prônent ces théoriciens, elle reprend les idées qui la séduisent et en fait une synthèse. Elle s'affirme comme n'appartenant à aucun de ces partis. [...]
[...] La croissance démographique anglaise et londonienne en ce début de siècle est fulgurante. Pour l'Angleterre, elle est passée d'environ 10,1 millions habitants en 1801 à plus de 16 millions et demi en 1831. Cette croissance est encore plus importante pour la ville de Londres qui est à cette époque (1830-1850) la plus grande d'Europe ; sa population est passée de 865'000 habitants en 1801 à près de 1 millions et demi en 1831. La densité de la population a aussi passablement augmenté au cours de ces quelques décennies passant de 240 personnes par mile km2) en 1801 à 340 en 1831, ce qui ne sera pas sans poser de gros problèmes pour les populations défavorisées. [...]
[...] Elle y raconte le voyage qu'elle avait fait au Pérou, pays de ses ancêtres. Elle y dénonce les grands propriétaires terriens et les conditions de vie horribles d'une population terrorisée et affamée. Elle défend les Indiens, les femmes, les enfants, tous les opprimés. Son livre fut immédiatement interdit au Pérou, même en langue française. Flora Tristan avait auparavant enquêté en Angleterre quelques années avant Engels et mis à mal l'hypocrisie conservatrice. Elle avait une grande admiration pour Fourier et Victor Considérant. [...]
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