Solitude, conscience de soi, connaissance de soi, être humain, autrui
« La connaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre qui soit notre ami; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même. » selon Aristote.
C'est-à-dire que l'être humain a besoin d'autrui pour se connaître lui-même, mais a-t-il réellement besoin de celui-ci pour prendre conscience de soi ? On peut par exemple évoquer les ermites, qui, retirés de la société, ne ressentent pas le besoin d'y rentrer à nouveau : mais, s'ils se connaissent, ont-ils pour autant pris conscience d'eux-même seul, ou avec l'aide d'autrui ?
[...] C'est pourquoi la solitude, étant éloignement véritable de la société, est négative pour l'homme. Cela nous empêche de fréquenter autrui, or, on ne peut pas penser un sujet sans aucune relation avec d'autres sujets. En effet, on peut dire que la conscience ne devient conscience de soi qu'au contact d'une autre conscience : celle-ci reconnait la notre. Aristote disait par exemple que l'homme est par nature un animal politique : celui-ci est donc fait pour vivre en société, puisque la relation entre les hommes est constitutive d'une humanité. [...]
[...] Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi? La connaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre qui soit notre ami ; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi- même. selon Aristote ; C'est-à-dire que l'être humain a besoin d'autrui pour se connaître lui-même, mais a-t-il réellement besoin de celui-ci pour prendre conscience de soi ? On peut par exemple évoquer les ermites, qui, retirés de la société, ne ressentent pas le besoin d'y rentrer à nouveau : mais, s'ils se connaissent, ont-ils pour autant pris conscience d'eux même seul, ou avec l'aide d'autrui ? [...]
[...] C'est dans cette idée que s'inscrit la pensée d'Hegel, puisque pour lui, une conscience enfermée sur elle-même ne peut pas bien s'épanouir. Elle n'a aucune possibilité de développement ou d'enrichissement, puisqu'elle ne se nourrit que de son contenu : elle doit donc chercher à l'extérieur d'elle-même. Cela signifie donc que la conscience de soi ne peut être substantifiée (considérée comme une substance, c'est-à-dire une chose qui existe d'elle-même et par elle-même, qui n'a besoin de rien d'autre pour exister), puisque cela semble être plutôt une relation au monde, un mouvement vers l'extérieur. [...]
[...] Il peut par exemple arriver qu'il relève une partie de ma personnalité, un caractère dont je n'avais pas réellement conscience. Il fait pourtant partie de moi, mais je n'en avais pas conscience jusqu'à ce qu'autrui me le fasse remarquer. C'est donc lui qui, par son regard, me fait comprendre ce que je suis. Sartre dit en effet Je suis partiellement tel qu'autrui me voit : n'ayant pas d'essence, contrairement à un objet, je n'ai pas de réalité en soi, et ce n'est qu'en vivant avec l'autre que j'apprends petit à petit à me connaitre. [...]
[...] C'est pourquoi cet isolement peut être bénéfique, dans le sens où quand nous sommes seuls nous prenons conscience de notre solitude : seul avec seulement notre raison, nous nous questionnons nous même. On retrouve cette idée dans la philosophie cartésienne, philosophie du sujet, puisque c'est à partir du cogito (la certitude que le sujet à de sa propre existence) qu'elle s'articule. Et celle-ci illustre l'idée qu'autrui n'y est pour rien dans la prise de conscience de soi, puisque c'est une expérience personnelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture