Concepts fondamentaux, auteur, fantasme d'incorporation, fantôme, réorganisation psychique
Selon les auteurs, l'incorporation est un fantasme, il est donc inconscient par nature. Un fantasme a pour fonction de transformer le monde afin de le rendre plus supportable au sujet. Dans le cas du fantasme d'incorporation, il s'agit de réaliser de manière presque magique une réorganisation psychique profonde du sujet face à la perte d'un objet qui lui était cher.
Le fantasme d'incorporation prétend réaliser cela, au sens propre, en introduisant quelque chose dans le corps, c'est-à-dire en avalant véritablement l'objet (qui est en réalité perdu) pour ne pas avoir à réaliser (c'est-à-dire « avaler » au sens figuré) sa perte.
[...] Cette écoute du patient par l'analysant est comparée à celle de l'enfant qui murit à travers des aliments psychiques, reçus des parents Les auteurs expliquent que si l'enfant a des parents à secrets c'est-à- dire dont le dire n'est pas strictement complémentaire avec leur non-dire refoulé, ceux-ci leur transmettront une nescience, objet d'un refoulement avant la lettre Ils parlent d'un dire enterré du patient qui devient chez l'enfant une mort sans sépulture. Ces contenus psychiques directement transmis à l'inconscient de l'enfant, car non symbolisés par une parole, font alors irruption dans sa vie sous des formes variées (obsessions, phobies sans que lui-même en ai conscience. Si ils ne sont pas mis en mots, ils peuvent traverser les générations et déterminer le destin d'une lignée. [...]
[...] Il convient de distinguer l'incorporation et le refoulement. En effet, si dans le refoulement hystérique le désir n'est pas réalisé mais refoulé / dans l'incorporation il y a bel et bien réalisation du désir, imputable non au sujet lui-même, mais à l'objet idéal, incorporé, auquel le sujet s'identifie. Tous les actes du sujet visent à rétablir l'objet comme Idéal du Moi (couvrir sa honte), à réparer une blessure réellement advenue et ayant affecté l'objet idéal. Suite à l'incorporation de l'objet se créé au sein même du sujet une crypte [citation p. [...]
[...] parle du fantôme comme une représentation connue depuis tout temps, dans les cas où la personne morte laisse derrière elle des secrets inavouables suite à un refoulement familial et qui poursuit le le défunt. Un bon exemple dans la littérature est le fantôme d'Hamlet. N. A.définit ainsi le fantôme comme une invention des vivants, dans le sens où elle doit objectiver, sur le mode hallucinatoire, individuel ou collectif, la lacune qu'a créée l'occultation d'une partie de la vie d'un objet aimé, chez l'individu. [...]
[...] Ce qui aurait engendré cet engouement endocryptqiue serait la génalité minable du poète-idéal du moi, vu par Freud comme un père endommagé, auquel il se serait rattaché pour médiatiser et par la même curer son identification endocryptique à son oncle. La topique à inclusion Dans les analyses, on a souvent du mal à détecter les effets d'un incorporation et au lieu de reconnaître les sujets cryptophores comme tels, on les cache derrière des diagnostics tels que l'hystérie, la phobie ou la maniaco-dépressive . En réalité, un symptôme phobique par exemple, n'est que le reflet des méfaits d'un fantôme. [...]
[...] Dans la crypte réside tout un véritable monde fantasmatique inconscient, comme indépendant du reste du psychisme. On voit donc que cette dernière ne fait que répéter le clivage initial du Moi du sujet : de porteur d'un secret indicible, partagé avec l'objet (avant sa perte), il devient porteur d'une crypte (après la perte de l'objet). La fonction de la crypte est obturer les parois semi-perméables de l'Inconscient en d'autres termes d'empêcher que quoi que ce soit n'échappe de l'enclave qu'elle créé. [...]
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