L'aventure, Milan Kundera, imaginaire des Hommes, société de consommation, lecteur
L'aventure que Milan Kundera défini comme une « découverte passionnée de l'inconnu » fait partie intégrante de l'imaginaire des Hommes. Cependant, selon Roger Mathé « notre époque est impropre à l'aventure ». Il semble qu'il y ait un décalage entre le besoin très présent d'évasion qui marque notre époque et la satisfaction de ce désir. Nous pouvons nous interroger sur le bien fondé de l'affirmation de Roger Mathé en constatant que la société n'est effectivement pas prête à assouvir à ce besoin. Pourtant il semble que l'aventure soit au goût du jour et que nous multiplions les moyens d'y répondre. Malgré tout nous pouvons nous demander si l'aventure n'est pas devenue un produit de notre société de consommation n'ayant que peu de rapport avec l'aventure véritable.
[...] Ce jeu est une compensation à la monotonie de la vie, d'autant plus que chaque partie se déroule sur plusieurs jours et peuvent même quelque fois prendre la ville réelle comme cadre de jeu. L'Homme peut ainsi oublier dans le divertissement la difficulté d'être dans la société, donnant ainsi raison à Pascal : l'Homme est esclave du divertissement Ainsi l'affirmation de Roger Mathé est socialement vraie mais individuellement fausse. A l'échelle de la société entière, il est exact que l'organisation de notre monde, interdisant l'individualisme et l'originalité, rend difficile l'aventure. [...]
[...] Le succès de cette course montre que le besoin d'aventure est très fort chez nos contemporains. Les moyens mis en œuvre pour satisfaire ce besoin passe par les médias le plus souvent, moyen moderne de communication entre les Hommes comme les épopées de l'Antiquité et du Moyen Age le faisaient en leur temps. Nous pouvons prendre pour exemple la multiplication des revues galvanisant tel ou tel type d'aventure contenue dans la pratique d'un sport réputé dangereux : le deltaplane, le saut en parachute etc témoins qu'une véritable culture de l'aventure s'est développée ces dernières années. [...]
[...] Dans le monde du travail, par exemple, le mot d'ordre est stabilité les salariés préfèrent un emploi qui ne leur donne pas de véritable satisfaction sur le plan individuel mais leur assure un revenu régulier, plutôt qu'un métier passionnant où les risques de chômage seraient accrus. Les loisirs que l'on pourrait imaginer laissés à la libre appréciation de chacun sont organisés par la société qui assure ainsi aux voyageurs la sécurité. Les hommes semblent avoir besoin de cet encadrement et peu se plaignent de la situation. [...]
[...] L'appel auquel répond l'individu en mal d'aventure est bien celui de la liberté : l'exaltation dans l'aventure tient au sentiment d'échapper aux lois naturelles et sociales, d'aller au- delà des possibilités humaines. Jacques Lacarrière estime que le nomade a toujours constitué la part la plus archaïque de nous même Le goût de l'aventure est celui qui semble le mieux définir l'être humain. Ce besoin très présent prend, à notre époque, des formes un peu différentes de ce qu'il fut dans le passé. [...]
[...] L'aventure que Milan Kundera défini comme une découverte passionnée de l'inconnu fait partie intégrante de l'imaginaire des Hommes. Cependant, selon Roger Mathé notre époque est impropre à l'aventure Il semble qu'il y ait un décalage entre le besoin très présent d'évasion qui marque notre époque et la satisfaction de ce désir. Nous pouvons nous interroger sur le bien fondé de l'affirmation de Roger Mathé en constatant que la société n'est effectivement pas prête à assouvir à ce besoin. Pourtant il semble que l'aventure soit au goût du jour et que nous multiplions les moyens d'y répondre. [...]
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