Transhumanisme, humanité, humanisme, génie génétique, génie cyborg, CRISPR Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats, baccalauréat général, classe de Terminale, conscience, dualisme cartésien, HLP Humanités Littérature et Philosophie
Si le souhait de Benjamin Franklin d'être immergé avec quelques amis dans un tonneau de Madère, puis ramené à la vie cent ans plus tard, semblait pure utopie en son siècle, aujourd'hui, ce rêve ne paraît pas impossible grâce au transhumanisme. Ce dernier a pour volonté d'augmenter les capacités de l'homme, de repousser les limites de son humanité grâce aux progrès de la science et de la technologie. Pour autant, la question se pose de savoir alors si le transhumanisme est un progrès ou un recul pour l'humanité.
[...] Et dans ce dernier cas, le transhumanisme ne serait pas un danger, pour le moment. La question de savoir de quoi notre humanité est constituée a été théorisée par Descartes. Ce dernier a posé la notion de dualisme cartésien, celui-ci repose sur le fait que l'homme est composé d'un corps et d'une âme qui interagissent ensemble et qui permet de faire de nous des humains. Ainsi, selon cette pensée, le transhumanisme supprimerait notre humanité puisque notre corps serait modifié, modifiant ainsi l'interaction avec l'âme et remettant en question l'unité de la personne. [...]
[...] En effet, le transhumanisme va modifier l'être humain et augmenter ses capacités au-delà des limites naturelles. Ainsi, si l'être humain peut être modifié, évolué, dénaturalisé? on en vient à se demander, mais que signifie être humain. L'être humain peut se définir de deux manières : tout d'abord, d'un point de vue biologique, comme appartenant à l'homo sapiens avec ces caractéristiques physiques. Ou la définition philosophique qui prône des aspects plus abstraits comme la conscience, la réflexion? Ainsi, notre identité humaine ne repose que sur la limite que l'on fixe à cette dernière. [...]
[...] Le transhumanisme est-il un progrès ou un recul pour l'humanité ? - Grand oral d'Humanités, littérature et philosophie (HLP) GRAND ORAL HLP TERMINAL BAC GÉNÉRAL : LE TRANSHUMANISME Si le souhait de Benjamin Franklin d'être immergé avec quelques amis dans un tonneau de Madère, puis ramené à la vie cent ans plus tard, semblait pure utopie en son siècle, aujourd'hui ce rêve ne paraît pas impossible grâce au transhumanisme. Ce dernier a pour volonté d'augmenter les capacités de l'homme, de repousser les limites de son humanité grâce aux progrès de la science et de la technologie. [...]
[...] Tout d'abord, le risque d'eugénisme est très présent. Par exemple, avec les technologies de modification génétique, comme CRISPR, la tentation sera grande pour les parents de choisir des caractéristiques « supérieures » pour leurs enfants. Ensuite, le risque d'apparition de fortes inégalités est flagrant. Cette technologie est fort coûteuse et son accès est limité à une population aisée. Elle pourrait même entraîner une nouvelle forme de luttes des classes, entre ceux qui seront augmentés et les autres. Ce danger est cité dans le livre de Yuvan Harari : « Les nouvelles technologies pourraient bien concentrer la richesse et le pouvoir entre les mains d'une petite élite qui deviendront plus puissants que jamais, tandis que la majorité des gens deviendra superflue, inutile et inemployable. » S'y ajoute pour l'hypothèse de l'immortalité également un risque miroir. [...]
[...] En augmentant nos connaissances et en faisant progresser les sciences, l'homme pourra s'améliorer et se surpasser. Ainsi, Julien Offray de La Mettrie, dans L'Homme Machine, affirme que « l'homme n'est qu'un animal, ou une collection de ressorts qui s'enroulent les uns les autres », et que la technologie pourrait être utilisée pour améliorer le corps humain. Mais deux grandes différences apparaissent : - Dans l'humanisme, cette amélioration passe 2 par l'éducation et la culture, c'est le développement des facultés intellectuelles. Or le transhumanisme ?uvre principalement sur le corps physique, même s'il est vrai qu'il envisage également d'améliorer les facultés cognitives. - De plus, si la foi en l'homme prédominait dans l'humanisme des Lumières, aujourd'hui il semblerait qu'on ait cessé de croire que l'homme puisse se sauver lui-même. [...]
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