Il s'agit d'un exposé d'introduction à la philosophie ayant pour objet d'étude "Jacques Derrida".
Ce document particulièrement clair et structuré fait six pages.
Plan :
I) La déconstruction
II) Les deux écritures
III) Logocentrisme et phonocentrisme
IV) La conception traditionnelle du texte philosophique, de son écriture et de sa lecture
V) La mise en question de cette conception traditionnelle
[...] D'un autre côté, nul ne peut nier que la mise en évidence de ces phénomènes de dislocations arrive maintenant. Pourquoi ? Grâce ou à cause des « maîtres du soupçon », de Heidegger La déconstruction est la mise au jour de cette dislocation. II) Les deux écritures Socrate, celui qui écrit – assis, plié, scribe ou copiste docile, le secrétaire de Platon Le mythe de Theuth est le mythe de la naissance de l'écriture. il est raconté par Socrate dans le Phèdre. [...]
[...] Selon lui, il faut tenir compte de l'indécidabilité. Exemple : Le pas au-delà Pas peut être un nom : le pas, le mouvement et au-delà un adverbe : l'expression Le pas au-delà. pourrait désigner le passage d'une ligne, d'une frontière, voire la mort Pas peut être un adverbe de négation et au-delà un nom qui désigne le monde supraterrestre, la vie après la mort : l'expression Le pas au-delà. pourrait désigner l'absence de monde supraterrestre, de vie après la mort. [...]
[...] Dans La dissémination (Paris, éd. du Seuil, 1972), Derrida entame une longue lecture du Phèdre de Platon. Dans le Phèdre, l'écriture est présentée comme un pharmakon. Ce mot - qu'on ne pourra traduire qu'en perdant son ambiguïté - signifie à la fois drogue, philtre, poison, remède, semence de vie ou de mort, etc.; ce mot, porteur d'ambivalences irréductibles, oscille sans cesse entre une signification et son contraire. Or Platon le retient pour penser, à partir du mythe de Theuth, l'essence de l'écriture, pour montrer qu'en apparence l'écriture est bienfaisante pour la mémoire, permettant, à l'intérieure de celle-ci, la connaissance et la vérité, mais qu'en réalité elle est mauvaise, ne servant qu'à la remémoration, ne produisant, extérieure à la mémoire, que des opinions et non la science et la vérité. [...]
[...] Quand on signifie plusieurs choses à la fois, on ne signifie rien. La polysémie réglée tente de concilier cette règle : on peut signifier plusieurs choses pour autant qu'elles se rassemblent dans une unité de sens. C'est ce que le Moyen Âge a fait grâce à la doctrine des quatre sens de la Bible : Sens littéral : enseigne l'histoire. C'est le récit de l'histoire du peuple hébreu, les clés chronologiques Sens allégorique : enseigne ce que l'on doit croire Le texte signifie autre chose que ce qu'il dit littéralement : le texte met notamment en place des éléments de concordance entre Ancien Testament (par exemple une promesse) et Nouveau Testament (par exemple l'accomplissement de cette promesse) ; le texte acquiert une dimension anachronique. [...]
[...] Si celui qui écrit est entraîné ou dépassé par la langue et la logique dans lesquelles il écrit, cet état de fait exige qu'on ne fasse pas de la recherche du vouloir-dire la seule règle de lecture, mais qu'on insère la recherche du vouloir-dire dans une perspective plus large, celle du texte. Qu'est-ce qu'un texte au sens de Jacques Derrida ? Le texte est un système ou une chaîne de traces différentielles (écriture, parole, geste, silence, peinture, couleur, musique, son Le vouloir-dire n'est qu'un élément parmi d'autres, une des traces de ce système. La lecture doit également rechercher à trouver ce que l'auteur n'a pas voulu ou pu dire, mais qui se trouve dans son texte. [...]
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