Voyage, utilité, littérature, transport, vacances, militaire, premiers voyages, continent, découverte, monde nouveau, exotisme, rêve, passion, tourisme, diversité, introspection, habitudes, autrui, échange, comparaison, expérience, banalité, Bougainville arrive à Tahiti, Louis Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, 1771, La quête de l'exotisme, Claude Lévi Strauss, Tristes tropiques, 1955, Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Spleen et idéal, 1857, Martin Parr, Miyazaki, The Artificial beach inside the Ocean Dome, 1996
Aujourd'hui, ce thème du voyage ne revêt plus la même importance et les mêmes enjeux qu'il y a des siècles. Face au phénomène de mondialisation et facilitation du transport, le voyage prendrait une tout autre définition. Ce serait dès lors le moyen de partir en vacances, de délaisser le monde qui nous entoure pour quelques journées. Toutefois, cela n'était pas le cas précédemment, surtout lors de la découverte des premiers voyages. Le voyage ne se définissant que par sa portée militaire, mais aussi par les nouveautés qu'il suppose. Plusieurs auteurs se sont dès lors penchés sur cette notion de voyage et n'ont pas manqué de souligner leurs différentes perspectives sur cette dernière. Parmi ces auteurs et les œuvres traitant du voyage, on retrouve Louis-Antoine de Bougainville avec "Voyage autour du monde par la frégate du Roi La Boudeuse et la flûte" publié en 1771.
[...] Un peu plus loi dans le même extrait, c'est une différence d'approche qui est présentée. Il n'est plus question de méfiance, mais « de foule et du bruit ». C'est tout, un accueil qui est consacré aux nouveaux venus. L'auteur reprend le langage employé par les nationaux qui criaient «teyo» ce qui voulait dire son ami. C'est ainsi une culture étrangère qui est inculquée aux voyageurs. Cet échange culturel est aussi marqué par l'échange symbolique « des clous et les pendants d'oreilles ». [...]
[...] Dès lors, dans quelles mesures l'utilité du voyage est-elle exposée dans le corpus présenté à l'étude ? Il serait intéressant d'étudier dans un premier temps comment la découverte du monde serait la première utilité du voyage pour dans un second temps approfondir l'utilité psychologique du voyage pour finalement remettre en question cette approche et affirmer que le voyage ne serait que banalité. La découverte du monde serait la première utilité du voyage Dans un premier temps, il est question de découverte d'un Nouveau Monde qui plaît au voyageur et qui est différent de ce qu'il connaît. [...]
[...] D'ailleurs nous ne vîmes aucune espèce d'armes dans leurs pirogues, où il n'y avait point de femmes à cette première entrevue. Les pirogues restèrent le long des navires jusqu'à ce que les approches de la nuit nous firent revirer au large ; toutes alors se retirèrent. Nous tâchâmes dans la nuit de nous élever au nord, n'écartant jamais la terre de plus de trois lieues. Tout le rivage fut jusqu'à près de minuit, ainsi qu'il l'avait été la nuit précédente, garni de petits feux à peu de distance les uns des autres : on eût dit que c'était une illumination faite à dessein et nous l'accompagnâmes de plusieurs fusées tirées des deux vaisseaux. [...]
[...] Synthèse de documents : Dans quelles mesures l'utilité du voyage est-elle exposée dans le corpus présenté à l'étude ? Que ce soit à travers « l'Odyssée » d'Homère, « Les Histoires » d'Hérodote D'Halicarnasse, les « Lettres Persanes » de Montesquieu ou même toute œuvre se répandant dans le temps, le voyage surgit. Aujourd'hui, ce thème du voyage ne revêt plus la même importance et les mêmes enjeux qu'il y a des siècles. Face au phénomène de mondialisation et facilitation du transport, le voyage prendrait une tout autre définition. [...]
[...] En effet, « n'écartant jamais la terre de trois lieues » et offre aux voyageurs un spectacle auquel ils ne s'attendaient pas. Il est question de métaphore, le nouveau territoire semble être « une illumination », mais encore un « amphithéâtre, nous offrait le plus riant spectacle ». La nature est dès lors personnifiée et décrite et c'est le cas des montagnes qui ne « montre nulle part son aride nudité ». Pour Claude Lévi-Strauss, le voyage serait un déplacement spatio-temporel vers un ailleurs, il en atteste ainsi en définissant sa position par rapport aux mers et continents. [...]
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