Le mythe de l'homme nouveau, contrairement aux idées reçues, ne naît ni avec Hitler, ni avec Staline, ni même avec Mussolini ; il est déjà bien ancré dans les esprits européens lorsque ces hommes arrivent au pouvoir : ils ne feront que l'exploiter à des fins néfastes, en se basant sur une prétendue légitimité philosophico-scientifique. Ce qui fait le lien entre nos trois matières : la biologie, la philosophie et l'histoire.
On sait grâce aux exemples de Copernic et Galilée que les rapports entre Science et Pouvoir n'ont jamais été simples. Pourtant, l'Etat qui exploite l'homme nouveau à des fins politiques ne peut y parvenir sans un soutien scientifique. Mais l'homme nouveau est-il un moyen ou une fin ? Est-ce une réalité ou seulement un mythe ? Sa mise en pratique respecte-t-elle sa conception théorique ? Trois questions qui nous ont poussés à opter pour l'homme nouveau comme sujet ; sujet qui s'inscrit dans le thème de l'Europe. La problématique qui guidera le lecteur tout au long de ce dossier sera donc la suivante : L'Europe des totalitarismes du XXe siècle voit-elle la naissance de l'homme nouveau qu'annonçaient les avancées biologiques, philosophiques et historiques de la fin du XIXe ?
Nous avons préféré, en accord avec notre vision de ce que doit être un TPE, opter pour un plan qui nous permette, autant que faire se peut, de croiser biologie, philosophie et histoire ; nous espérons donc que le lecteur s'habituera à passer de l'une à l'autre de ces trois matières, qui se trouvent souvent confrontées au sein d'une même sous-partie.
[...] Conclusion Parlant de ce qui a été et de ce qui est, tel qu'elle le voit, que peut dire l'histoire, et plus précisément l'histoire de la pensée scientifique, sur les rapports de la science et de la morale ? Question ancienne, et fort débattue. Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre nous disait Marx ; d'où l'intérêt de s'être penché sur l'homme nouveau, un sujet presque tabou, une page de notre histoire qu'on ne peut ni ne doit oublier. L'homme nouveau n'a pas été qu'un mythe ; il s'est ancré dans la réalité de manière tragique, inhumaine, inoubliable. [...]
[...] Les secondes sont d'importants bouleversements (ce que nous appellerions des macromutations) qui sont à l'origine de l'évolution. Parmi celles-ci, il effectue de nouveau une distinction : les mutations rétrogressives (qui annulent l'activité d'un (pan) gène), les mutations dégressives (qui rendent actif un (pan) gène jusqu'alors inactif) et les mutations progressives (qui sont à l'origine d'un (pan) gène inexistant avant). A eux seuls, ces mécanismes peuvent traduire tous les rouages de l'évolution telle que Darwin l'envisageait. Un homme nouveau se dessine donc à travers cette théorie, avec une remise en cause profonde de l'origine de l'humanité. [...]
[...] Etonnement, Nietzsche était opposé au darwinisme (il y voyait du matérialisme), et c'est Marx qui y reconnaîtra le fondement de sa conception matérialiste de l'histoire Si l'on relie Nietzsche au nazisme et Marx au stalinisme, sans nuance, il en résulte alors une contradiction évidente, puisque le nazisme se réclame du darwinisme et le stalinisme, du lamarckisme. Il y a donc manifestement un écart incontestable entre les théories et les pratiques qui se réclament de ces théories. De plus, l'Allemagne nazie impose des valeurs, auxquelles elle soumet tous les hommes. Nietzsche, dans son élitisme, rejetait totalement le caractère grégaire des masses ; il aurait, selon toute vraisemblance, désapprouvé ce comportement d'uniformisation poussé à l'extrême, que l'on retrouve par exemple dans les congrès du parti nazi à Nuremberg. [...]
[...] Eugénisme négatif : il cherche à limiter la dissémination des tares Eugénisme positif : il cherche à propager des caractéristiques favorables Gène : segment d'ADN transmis héréditairement et participant à la synthèse d'une protéine correspondant à un caractère déterminé. Génétique des populations : étude des caractéristiques génétiques des populations (polymorphisme, structure génétique, sélection et mutation). Germinal : se dit de l'ensemble des cellules de l'embryon, éventuellement de l'adulte, animal ou végétal, dont la différenciation aboutit à la formation des cellules reproductrices : les gamètes. Goulag : système concentrationnaire de l'ex-URSS ou de ses pays satellites. [...]
[...] La société des régimes d'extrême droite (et c'est très clair dans l'Allemagne nazie et la France de Vichy) relègue les femmes au rang de génitrices, gardiennes du foyer. Staline, lui déclarera, dans son Discours aux kolkhoziennes du choc des champs de betteraves : Camarades, ce que nous avons vu ici aujourd'hui, c'est un morceau de la vie nouvelle, de la vie kolkhozienne, de la vie socialiste. Nous avons entendu des femmes qui ne sont pas des femmes ordinaires, mais, dirais-je, des héroïnes du travail, parce que seules des héroïnes du travail pouvaient obtenir les succès qu'elles ont obtenus. [...]
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