Mémoire construit en trois parties. Avant d'analyser l'évolution de la politique éditoriale et du catalogue du Masque, dans un premier temps, vous trouverez la définition et l'étude des différents aspects que recouvre la politique éditoriale initiale adoptée par le créateur de la collection du Masque. La deuxième partie concernera l'étude et l'analyse de la nouvelle politique éditoriale adoptée par les Editions du Masque, sous la direction des éditeurs de Hachette, au début des années 1980. Enfin, la troisième partie sera consacrée à l'étude approfondie des catalogues 2005 et 2006 du Masque, de leurs auteurs et de leurs productions.
[...] Pour Albert Pigasse, il s'agit de la petite différence qui garantit l'originalité de sa collection. Ce qui s'exprime derrière cette ligne éditoriale tenace, c'est la volonté d'Albert Pigasse de conserver ses plus fidèles lecteurs mais aussi de défendre activement son catalogue et surtout ses auteurs, avec qui il entretenait des relations d'amitié, en ne publiant qu'un type de roman : le roman d'aventures au sens large. Néanmoins, au lendemain de la guerre, Le Masque connaît quelques difficultés économiques. Par dépit, il tente de se tourner vers le roman noir. [...]
[...] Preuve en est l'article consacré au Masque dans la revue mensuelle Le Chineur. En effet, Sandrine Sénéchal auteur de l'article Le Masque, la collection du crime, déclare que certains livres édités chez Le Masque, les plus anciens et les plus rares, peuvent atteindre plus de cinq cents euros. Je cite pour exemple la toute première édition du Meurtre de Roger Ackroyd, estimée à 540 euros ou la publication non exhaustive des œuvres d'Agatha Christie, réalisée dans les années 70, qui rassemblait en un même volume, nous dit Anne Martinetti, quatre romans mis bout à bout sans aucun souci de chronologie ni de cohérence Cette édition est pourtant aujourd'hui très réclamée par les collectionneurs poursuit Anne Martinetti. [...]
[...] Les Editions du Masque c'est également trois millions et demi de volumes vendus chaque année. Les auteurs du Masque, des valeurs sûres A la différence de la collection Série Noire créée en 1945 par Marcel Duhamel, qui pendant longtemps a repoussé les publications françaises, Le Masque s'ouvre très vite et bien volontiers aux auteurs de langue francophone comme Pierre Boileau, Michel Grisolia ou Jean Bommart. De nos jours, même si la porte leur est toujours largement ouverte, les auteurs français ne représentent que 30% des titres publiés au Masque. [...]
[...] Ce format permet un meilleur maintien du livre mais surtout un bon confort de lecture. La reliure est plus solide, le livre du Masque est enfin destiné à durer, la littérature policière n'est plus alors systématiquement associée à la littérature de gare. Quant au papier utilisé, il s'agit d'un papier couché blanc de 90 permettant une bonne lisibilité. La typographie utilisée est aérée. Tout cela contribuant à créer une lecture agréable. Les tonalités jaunes ainsi que le symbole du masque renvoient à la collection mère du Masque. [...]
[...] Dans le roman noir, né aux Etats-Unis dans les années 1920, il ne s'agit plus, sur le plan de la forme, de discourir et de raisonner mais d'agir. Sur le plan du fond, on passe de l'énigme à l'intrigue tout en conservant le mystère qui se déplace de l'individuel au collectif et de la déduction à l'induction, de la logique au psychologique. Ce nouveau type de roman éprouve le désir de bafouer une littérature trop académique et chargée d'optimisme. Ici, on délaisse l'énigme au profit d'une peinture âpre, sombre, tragique et violente de la société. [...]
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