Étude sur les critiques que Marx adresse à la théorie darwinienne en tant qu'elle serait le reflet des catégories de la théorie économique de l'époque.
[...] Et parce que la corrélation entre diversification et spécialisation n'est jamais énoncée par Darwin. Le seul avantage que peut avoir un individu dans la lutte pour l'existence, c'est celui conféré par une variation avantageuse. Mais il n'est nullement nécessaire que cette variation aille dans le sens d'une spécialisation. Comment Darwin expliquerait-il, sinon, la persistance de formes organiques simples, coexistant qui plus est avec des formes complexes. Ce que cherche Marx dans Darwin, et qu'il ne trouve qu'au prix d'une mutilation irréversible de la théorie de la sélection naturelle, c'est le fondement naturel d'un processus d'évolution social téléologiquement orienté. [...]
[...] La lutte n'est pas une loi dont le principe de population se déduit, pas plus qu'elle n'est légitimée par un quelconque «droit du plus fort»[45]. Elle est la conséquence du principe de population. Le principe de population est l'expression d'un jeu entre l'Humanité (comme collection d'individus) et la Nature. Ainsi, en reconnaissant dans toute vie animée cette tendance à s'accroître au-delà des possibilités en subsistance et en espace, Malthus pose les bases d'une lutte pour l'existence universelle, et non plus simplement la marge» de la nature, ou simplement entre le prédateur et sa proie comme chez Lyell. [...]
[...] cit., p. 196-197 [364] M. Vadée, op. cit., p [365] C. Devillers et H. Tintant, op. cit., p. 69-70 [366] L'origine des espèces, Paris, Flammarion pp 161-162 [367] C. Lenay, op. cit., p [368] ibid., p [369] L. [...]
[...] Devillers et H. Tintant, op. cit., pp 76-77 [157] C'est l'un des trois aspects de la sélection naturelle : v. J. Gayon, article cité [158] A. Pichot, op. cit., p [159] en traversant le désert, je marchais sur une pierre, et que je me demandasse comment cette pierre se trouve là, je pourrais m'en rendre compte d'une manière passablement satisfaisante, en me disant que de tout temps cette pierre a été dans ce lieu. Il ne serait pas facile, je crois, de démontrer l'absurdité de cette réponse. [...]
[...] On est loin de l'extrême complexité des causes et des lois, toujours dépendantes de la situation concrète où elles se manifestent, comme on le trouve chez Marx. C'est le temps de l'équilibre statique, qui «construit la science économique sur une causalité statique et atemporelle, suppose la résolution simultanée d'un ensemble d'équations et exclut le temps des ajustements»3. Dans ce milieu homogène et abstrait, le devenir a le goût fade de la répétition et si nouveauté il y elle se drape de l'obscurité du mystère, des apparats mécaniques du deus ex machina, de la lumière aveuglante de l'inexpliqué. Car le changement ne peut être qu'exogène. [...]
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