Nous verrons donc dans une première partie la bipolarisation, associée à une certaine instrumentalisation, du monde intellectuel jusqu'en 1956, avant d'étudier le désenchantement progressif du monde intellectuel, son autonomisation et la recherche de nouveaux combats qui ont pu mettre à mal leur réception dans la sphère publique
[...] Enfin, Le Livre Noir du Communisme, fait plutôt le bilan des crimes commis au nom du communisme, qui montrent de manière indirecte la déraison du soutien inconditionnel à l'Urss de la part des intellectuels français. Personnellement nous ne savons pas si les intellectuels d'autres pays d'Europe ont accompli ou nom ce devoir de mémoire. Conclusion L'étude de l'engagement intellectuel dans la Guerre Froide peut nous permettre d'établir une typologie qui résumera les différentes positions que ceux-ci purent prendre. Mais celle-ci ne se limite pas à la simple opposition entre l'intellectuel communiste et l'intellectuel anti- communiste. [...]
[...] La situation est assez différente en Italie. La guerre froide limite, elle aussi dans un premier temps la grande tolérance intellectuelle qui caractérisait jusqu'alors le PCI. Tout comme le PCF, le Parti suit en 1948 les directives soviétiques ce qui se traduit concrètement par une modification des statuts. On exige des adhérents la plus stricte conformité à l'orthodoxie du parti, contrairement à ce qui prévalait au lendemain de la seconde guerre mondiale où Togliatti accepte toutes les tendances. Malgré la formule de la voie italienne vers le socialisme le PCI est aux début de la guerre froide un parti encore fortement stalinisé, ce qui est rarement bon signe quant à l'autonomie des intellectuels. [...]
[...] La fin des illusions a rapidement touché les intellectuels allemands qui avaient l'exemple concret de la RDA à leurs portes. On leur a cependant longtemps reproché d'avoir peu œuvré à la critique de la RDA et à la réunification. Mais les travaux récents de A-M Corbin-Schuffels, La force de la parole, les intellectuels face à la RDA et à l'unification allemande, tendent à prouver le contraire. Mais Un mouvement profond de remise en cause de l'engagement des intellectuels dans la guerre froide schématisé par les historiens La chute du mur de Berlin et l'implosion du système soviétique achève de discréditer l'action des intellectuels engagés pendant la guerre froide et de ruiner l'historicisme de gauche. [...]
[...] Les intellectuels et la Guerre Froide Introduction La notion même de guerre froide a tout pour prendre une acception principalement intellectuelle. Elle ressortit fondamentalement au domaine du symbolique, du dramaturgique, ces secteurs d'intervention privilégiée des intellectuels, où l'opinion publique, comme les hommes politiques, leur reconnaît volontiers une grande compétence. Cette citation de Pascal Ory illustre tout à fait la situation qui fut celle des intellectuels durant plus de quarante ans, dans une mesure plus ou moins grande selon les moments. [...]
[...] Le philosophe Merleau-Ponty se demande si le philosophe est bien inspiré de faire de la politique la politique des philosophes, c'est celle que personne ne fait ; Est-ce donc une politique ? En tous cas l'engagement corps et âme au service de la cause est rejeté. Et la protestation s'organise en Europe. Le PEN club européen est au premier rang de la protestation. Les clubs rédigent des messages de solidarité aux écrivains hongrois qui sont retransmis par l'intermédiaire de la section hongroise de la BBC. [...]
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