On ne trouve aucune trace dans les peintures rupestres de la préhistoire : les murs des cavernes, les arts funéraires des Néandertaliens et les débuts de l'Homo Erectus sont vides de signes pouvant s'apparenter au baiser.
Le baiser n'apparaît pas non plus dans les arts et symboles des sociétés antérieures à celle de l'Antiquité. Les Arts sumériens et égyptiens ne représentent rien du baiser sur les lèvres. On ignore donc si ce geste était pratiqué.
La société juive a peut être inventé le baiser comme nous le connaissons. En effet, la Bible est le premier ouvrage qui évoque le baiser. On trouve dans la Bible environ 40 occurrences qui permettent de découvrir toutes les formes du baiser sur la bouche connues et pratiquées dans l'histoire.
[...] Expression première du désir, le baiser est l'ingrédient majeur du cinéma. Qui n'a rêvé de collectionner les plus beaux baisers de cinéma, à l'image du héros-projectionniste de Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore (1989). Ceux de Greta Garbo et de John Gilbert dans La Chair et le diable de Clarence Brown (1927) sont brûlants de réalité. Vrais baisers aussi, ceux de Lauren Bacall et d'Humphrey Bogart dans la fameuse scène du sifflet du Port de l'angoisse d'Howard Hawks (1945). Chez Alfred Hitchcock, il existe toute une gamme de ces assauts. [...]
[...] De ce fait, les anthropologues cèdent la place aux médecins qui analysent froidement le baiser, meilleur moyen pour échapper au romantisme exacerbé qui fait du baiser la quintessence de l'acte amoureux. Conclusion : de ce fait, la typologie actuelle du baiser est simplifiée. Il s'agit désormais d'un acte banal de salutation amicale ou familiale, lorsqu'il est donné sur la joue, et d'un acte sexuel à part entière s'il est donné à pleine bouche Le simple baiser sur les lèvres est une transition timide entre ces deux types et demeure dans le registre amoureux. [...]
[...] De 1907 à 1945, il donnera de nombreuses versions du baiser, à l'opposé de la conception de Rodin. Taillé directement dans la pierre, la scène ne décrit rien : alors que Rodin avait installé son couple enlacé sur un rocher, c'est avec Brancusi le rocher qui semble s'enlacer avec lui-même. La peinture, quant à elle, a trouvé un point de renouvellement : les courants impressionniste et cubiste s'affranchissent de la couleur et de la perspective traditionnelle, laissant place à une nouvelle confrontation avec le baiser. [...]
[...] Mais peu à peu, le baiser va perdre sa fonction officielle et sacrée et seul le baiser comme geste de tendresse entre amis ou amants subsiste Le baiser affectif ou érotique Il existe deux sortes de baiser d'intimité qui révèlent le degré d'intimité entre deux personnes. Le Grand Robert donne deux sens principaux au baiser. D'un côté, le baiser affectueux désigne un baiser essentiellement sensuel, un geste avant tout source de plaisir physique, lié plus ou moins directement au plaisir sexuel.» De l'autre côté, le baiser affectueux désigne un geste dont la finalité principale est la démonstration d'un sentiment d'affection, d'amitié, d'amour. Il s'agit le plus souvent du baiser sur la joue. Parlons tout d'abord du baiser affectueux que nous connaissons dès l'enfance. [...]
[...] Ici le baiser se fait plus chaste encore. Psyché est comme pétrifiée, les yeux fixes, dirigés en dehors de la scène, elle semble attendre le baiser libérateur. Tout se passe comme si la peinture et la sculpture étaient incapables de donner vie et mouvement au baiser, comme s'il fallait fatalement l'évoquer, le symboliser. Rodin lui-même se retrouvera lui-même dans une impasse avec son fameux Baiser (1887-1898) qui tentait de représenter le moment fusionnel des amants. Il ne réussira finalement qu'à produire une jolie image fermée sur elle-même : Sans doute l'enlacement du Baiser est très joli, mais dans ce groupe, je n'ai rien trouvé. [...]
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