Nous savons que la logique pouvait être considérée comme une reprise d'ensemble des questions de l'ontologie traditionnelle : la logique de l'être reprend la question de l'ontologie générale, qu'est-ce qu'être d'une façon générale pour tout étant. C'est pourquoi Hegel va assimiler deux questions dans sa présentation ; que signifie « être » d'une façon générale ? Et l'être, c'est la sphère de la totalité de l'étant, si bien que de façon bien métaphysique, l'être est vu comme être de l'étant, même si la signification de l'être précède celle de l'étant. Car être ce n'est ni être ceci ni être cela. Il faut qu'il y ait déjà la signification de l'être, pour qu'on puisse voir apparaître des étants déterminés. Le § 85 explicite cette absorption de la métaphysique dans la logique : « L'être comme les déterminations suivantes, pas seulement de l'être, mais les déterminations logiques en général, peuvent être vues comme des définitions de l'absolu, comme les définitions métaphysiques de Dieu ». Or que signifie la définition de l'absolu par l'être ? : « C'est la définition des éléates, mais aussi le fait bien connu, que Dieu est l'ensemble de toute réalité »(R86). Donc l'être est bien la sphère de l'étant. Mais c'est aussi ce qui fait que les étants sont : « ...Dieu est seulement le réel de toute réalité, le plus réel de toutes » (ibid.). L'être est donc ce qui rend réel, « le principe de l'être dans tout être-là » (ibid.).
Pourquoi d'abord comprendre la logique comme la sursomption de la métaphysique, comme son dépassement en même temps que son intégration. C'est que la logique est l'exposition effective de l'absolu dans une forme de connaissance qui correspond à sa nature : « Car définir métaphysiquement Dieu signifie exprimer sa nature dans une pensée comme telle ; mais la logique embrasse toutes les pensées, comme elles sont encore dans la forme de la pensée ». Cela s'oppose à la représentation, à la pensée subjective que je projetterais sur Dieu. La pensée n'est pas la pensée subjective, c'est la pensée comme structure conceptuelle de tout être, de la sphère de l'être et par delà de toute réalité. Ce que la préface de la Phénoménologie de l'esprit appelait les pures essentialités (...)
[...] Son rapport au vice fait donc partie de son individuation, et donc son essence est organisée par cette contradiction avec le vice. L'essence comme principe d'individuation est donc l'identité des contraires en même temps que leur séparation : Comme différence se rapportant à soi, il est également déjà exprimé comme l'identique avec soi, et l'opposé est en général ce qui contient l'un et son autre, soi et son opposé (120). La contradiction se résout en devenant principe d'individuation, de polarisation de ses termes en choses différentes : l'opposition proie prédateur se transforme en polarisation des vivants selon cette opposition, elle devient principe d'individuation. [...]
[...] Quand on dit d'une chose qu'elle est nécessaire, on dit qu'elle a été produite par une autre dans des circonstances déterminées de façon que les conditions étant réunies, elle ne pouvait pas ne pas être. Cela c'est le nécessaire par le moyen d'autre résultat d'une médiation. Et puis il y a le processus qui produit la chose, qui unit les conditions et le résultat, le processus de la nécessité (addition au 147), qui concentre les circonstances, les conditions dans la chose, et qui se concentre en celle-ci. C'est ce processus qui est le nécessaire par soi. [...]
[...] Hegel n'adhère pas à une théorie de l'évolution, et encore moins à sa dialectisation. Dans le débat Lamarck Cuvier, il est anti- lamarkien. La nature pourtant change, elle évolue si l'on veut désigner par là la disparition d'espèces, et l'apparition d'autres, et Hegel se rallie à l'idée d'une marche de la nature du simple au complexe : mais cette temporalité est-elle une histoire ? Les différentes formations et différents ordres d'animaux ont comme fondement le type de l'animal, l'universel, déterminé par le concept, que la nature présente, partie dans les degrés différents de son développement depuis les organisations les plus simples jusqu'aux plus achevées, développement dans lequel elle est un outil de l'esprit, partie du fait des différentes circonstances et conditions de la nature élémentaire (368). [...]
[...] En soi- même car cet apparaître n'est pas un apparaître à ou pour quelqu'un. Cet apparaître est la relation de l'essence à elle-même. Il y a un être de l'essence qui est son apparaître : d'abord l'essence est, comme simple relation à soi-même, être (112). La sphère de l'essence est donc marquée par un double mouvement D'une part le mouvement de production des déterminations logiques, qui est l'essence dans sa réflexion et dans son mouvement d'intériorisation, et il y a le mouvement de médiatisation avec soi comme extériorisation, position. [...]
[...] Chacun est un positif dont l'autre est le négatif. On a envie d'objecter à Hegel qu'organique et inorganique, sont des contraires et pas des contradictoires, comme jaune et bleu. Mais Hegel combine deux aspects : les concepts contraires comme organique et inorganique sont des structures polarisées qui organisent les rapports entre les vivants et le milieu comme prédateur et proie entre les vivants. Cette polarisation signifie qu'ils déterminent des tendances contradictoires de la réalité, une opposition réelle portée par des contraires logiques. [...]
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