Qu'est-ce que prendre conscience ? - publié le 24/04/2007

Résumé du document

La conscience est le propre de l'être humain ; elle est ce qui nous permet d'appréhender tous les éléments d'une situation et d'en tirer les conclusions logiques d'après notre expérience passée et ce que nous anticipons du futur ; elle est le moteur de nos décisions.
Pourtant il est des choses dont nous n'avons pas conscience, d'où nos erreurs de jugement ; ne nous sommes-nous jamais entendu dire par un membre de notre entourage : « et cela ? il faudrait que tu en prennes conscience ! »
Mais qu'est-ce que prendre conscience ?
Il nous faut tout d'abord nous interroger sur le sens du mot conscience ; son étymologie latine con-scio, littéralement « savoir avec », est un élément de réponse ; en effet la conscience est cette capacité, propre à l'être humain, à se souvenir du passé et à anticiper l'avenir ; la conscience est donc le fait d'appréhender le présent en lui appliquant notre expérience passée afin d'anticiper l'avenir, soit de « savoir le présent avec » le passé et l'avenir.

Extraits

[...] Prendre conscience, nous l'avons dit plus haut, c'est passer de l'état d'inconscience à l'état de conscience. Dans l'inconscience on trouve une idée de sommeil ; dans le langage médical, on parle d'inconscience lorsque l'être humain dort, ou lorsqu'il est évanoui : lorsqu'il ne pense pas consciemment, lorsqu'il n'est pas capable de percevoir les stimuli extérieurs et d'y réagir. Au contraire on parle de conscience lorsque la personne est éveillée et réagit aux stimuli extérieurs, donc utilise sa conscience ; on peut noter ici l'idée de perception nécessaire à la conscience, car la personne est considérée comme consciente lorsqu'elle a les yeux ouverts, lorsqu'elle peut entendre. [...]

[...] Or le philosophe est, selon Platon, celui qui aime à contempler la vérité en face ; le philosophe, en perpétuelle quête de vérité, recherche donc la prise de conscience. Socrate fait également prendre conscience (en utilisant la maïeutique, l'art d'accoucher les esprits d'idées qui y étaient présentes) en rassemblant des éléments de vérité qui, assemblés, forment la vérité entière et éblouissante ; comme ces immenses géoglyphes tracés par les premiers hommes, donc on ne voit au sol que des parties et qui n'apparaissent dans leur intégralité que lorsqu'on s'élève dans le ciel, ou comme le jeune esclave du Ménon qui connaissait intuitivement des éléments de géométrie mais non la propriété cherchée. [...]

[...] Mais prendre conscience c'est aussi découvrir des choses qu'on savait déjà sans s'en rendre compte. C'est passer de savoir à savoir avec Sigmund Freud utilise cela en psychanalyse ; en effet il émet l'hypothèse de l'inconscient, une partie profonde de notre esprit, située hors du champ de la conscience, qui enregistrerait des stimuli échappant à la conscience. La psychanalyse consiste pour l'analyste à faire remonter à la conscience de l'analysant ces faits cachés dans l'inconscient afin d'amener l'analysant à la catharsis. [...]

[...] Qu'est-ce que prendre conscience ? La conscience est le propre de l'être humain ; elle est ce qui nous permet d'appréhender tous les éléments d'une situation et d'en tirer les conclusions logiques d'après notre expérience passée et ce que nous anticipons du futur ; elle est le moteur de nos décisions. Pourtant il est des choses dont nous n'avons pas conscience, d'où nos erreurs de jugement ; ne nous sommes-nous jamais entendu dire par un membre de notre entourage : et cela ? [...]

[...] Nous avons donc pu voir que le fait de prendre conscience était l'éveil de l'esprit, qui passait de l'état d'inconscience à l'état de conscience, de devenir subitement capable de discerner ce à quoi on était aveugle ; nous avons également vu que prendre conscience, c'était découvrir des choses qui étaient présentes en soi, que l'on savait, mais dont on n'avait pas conscience. Prendre conscience est donc l'objet du questionnement philosophique, c'est la finale découverte de la vérité qui était là mais qu'on ne percevait pas ; c'est percevoir ce qu'on ne percevait pas avant, c'est découvrir la Vérité. [...]