L'école de Marbourg : Cohen – Natorp – Cassirer : Néokantisme et théorie de la connaissance

Alexandre S.

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L'école de Marbourg : Cohen – Natorp – Cassirer : Néokantisme et théorie de la connaissance

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Hermann Cohen meurt en 1918 et ne verra pas paraître le premier volume de celui qui fut son élève le plus brillant mais aussi le plus réformateur. C'est à Davos en mars 1929 que Cassirer acceptera de confronter sa pensée avec l'auteur de Sein und Zeit. L'enjeu sera de taille, puisque de ces conférences devait sortir le destin du kantisme. Nous cherchons donc à démontrer l'unité de méthode (la méthode transcendantale) à l'œuvre chez les marbourgeois dans le problème de la détermination des conditions d'objectivité de la connaissance, depuis la refondation du système critique opérée par Cohen en 1871. La finalité du présent travail est de montrer, à partir de la confrontation avec le post-kantisme et avec les grands interprètes de Kant, comment le problème de la connaissance posé par les marbourgeois s'inscrit dans la problématique plus large du dualisme (matière et forme) et dans quelle mesure leurs résultats tâchent de répondre à ce problème majeur de l'histoire de la philosophie. Cet examen systématique au cours du développement de l'argumentation sera l'occasion de rencontres parfois surprenantes (Maïmon, Fichte,… mais également certains aspects du logicisme) avec de grands penseurs, qui, par delà les beautés architectoniques que nous offrent leurs systèmes, et par delà le dialogue incessant qu'ils n'ont eu de cesse d'avoir avec le solitaire de Königsberg, ont toujours eu pour souci majeur la fondation objective de la connaissance objective ; la validité de la connaissance comme fondation d'une nature...

Sommaire

La reconstruction du criticisme comme fondation de la philosophie.
1. Fondation subjective et fondation objective : la nature du psychologisme et la révolution copernicienne.
2. La méthode transcendantale comme critère de l'a priori.
3. L'aperception transcendantale comme condition suprême de l'expérience.
4. Les principes synthétiques comme création de l'objet.
5. Le système de l'expérience.
La Constitution d´une logique transcendantale comme logique de la connaissance.
1. La méthode infinitésimale et la fondation de la connaissance.
2. Cohen et Maïmon : le problème du dualisme.
3. Le système de la philosophie.
4. La fondation objective selon Natorp : vers un élargissement de la validité objective.
5. L'idée de Logique générale et le dépassement de Cohen.
Ernst Cassirer : l'héritier.
1. Le concept de fonction et la dynamisation de l'a priori transcendantal.
2. Le concept et son modèle mathématique : vers la notion de fonction symbolique
3. Le système des formes symboliques.
4. Le développement génétique du système.
5. Le problème du dualisme et l'idée de ´progrès´.

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Extraits

[...] Prompsy, in L'école de Marbourg, op. cit. p [192] L'être est donc logique et on ne saurait admettre comme chez Cohen d'éléments extérieur à la pensée. Sur ce point voir plus haut notre chapitre sur la logique de Cohen p par exemple. [193] P. Natorp, Philosophische Systematik, Hambourg, F. Meiner p [194] Car, à aucun moment, Kant ne fut pour moi le critique de la seule raison théorique ni tout simplement le critique. P. Natorp, Présentation personnelle, op. cit. [...]

[...] On notera cette volonté de justification du système kantien dans sa totalité avec comme exemple paradigmatique la réhabilitation de la chose en soi que le néokantisme aussi tend à rejeter. P. Natorp, Kant et l'école de Marbourg, in Cassirer, Cohen, Natorp, L'école de marbourg, op.cit. p Natorp joue sur le double sens du mot allemand Aufgabe comme tâche en même temps que problème. A vrai dire cette orientation historico-critique dans la manière de poser le problème de la connaissance, comme fondation d'un factum historiquement objectivé, est déjà développée chez Cohen et chez Natorp. [...]

[...] p [169] Ibid. p [170] On retrouve ici encore une fois une argumentation à la fois historique et systématique, le fait de la science comme Werdefaktum étant déterminé historiquement, il s'agit donc de lui adapter l'a priori de manière systématique. On peut donc bien parler d'une dynamisation de l'a priori transcendantal. [171] H. Cohen, LRE, p [172] Ibid. p [173] Ibid. p Voir aussi p Les modes du jugement doivent être déduits des modes et des orientations des connaissances pures [174] Ibid. [...]

[...] Mais elles ne s'additionnent pas davantage dans une sommation infinie ; au contraire, c'est nous, les calculateurs, qui accomplissons cette sommation, comprise comme un artifice dans l'appareil de notre connaissance matérielle IV La fondation objective selon Natorp : vers un élargissement de la validité objective. Natorp reprendra l'idée cohénienne d'une logique comme logique transcendantale, et qui ne peut être assimilée à une discipline formelle. Si la pensée est pensée de l'être alors la tâche de la logique ainsi définie est de mettre en évidence les procédures universelles à l'œuvre dans la détermination de l'objet. Cette idée chère à Cohen sera ici thématisée dans l'idée d'objet comme Aufgabe comme tâche à accomplir, comme équation à résoudre à partir de l'activité infinie de la pensée [180]. [...]

[...] Caussat, Paris, Les Editions de Minuit p [131] Ibid, p.167. [132] Le mot est de M. de Launay dans sa présentation du Principe de la méthode infinitésimale. [133] S. Maïmon, Essai sur la philosophie transcendantale, trad. J. B. Scherrer, Paris, Vrin p [134] Voir C. Bouriau, Lectures de Kant. Le problème du dualisme, Paris, PUF p.12-13. [...]

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