Lorsque j'ai intégré la formation de puéricultrice, je souhaitais poursuivre mon mémoire infirmier qui abordait les affects des soignants dans le soin aux nourrissons polyhandicapés. Sachant que je n'aurai pas de stage auprès des enfants polyhandicapés lors de ma formation, j'attendais de voir si je pourrais aborder ce sujet en établissement d'accueil du jeune enfant (mon premier stage). Or c'est une problématique qui n'apparaissait pas dans la structure que j'ai intégrée.
J'ai donc, lors de ma première semaine de stage, effectué des observations auprès des différents groupes d'enfants.
La structure s'appuie sur la pédagogie Loczy et accorde une grande importance au respect des rythmes de chaque enfant.
C'est alors que j'ai pu me rendre compte qu'à certains moments, notamment celui du repas, il est parfois compliqué pour l'équipe de tenir compte des singularités de chaque enfant lors d'un temps collectif.
I-1-1) Situation d'appel n°1
Z., âgée de 13 mois accueilli dans le groupe des bébés depuis le 1er janvier 2010.
Ce matin, Z. est amenée par sa maman qui inscrit dans le classeur parents/professionnels la composition du repas et du goûter prévus pour ce jour. Pour les plus jeunes enfants, les parents amènent les repas et les goûters prévus pour la crèche et la préparation de ces derniers est donc effectuée par les parents.
Ce jour-là, la maman de Z. a prévu une purée de légume (350g), un yaourt nature et un fromage à tartiner sur une tranche de pain. Pour le goûter, elle prévoit un biberon de 210 ml avec 30 g de farine à ajouter et une compote.
Au vu de la quantité de nourriture prévue pour l'enfant ce jour, l'éducatrice de jeunes enfants prévient la puéricultrice. L'équipe décide alors de donner à Z. pour son repas de midi : une portion de 200 g de purée de légume, son yaourt et un quignon de pain ; et pour son goûter : un biberon de lait avec sa compote. La puéricultrice m'explique alors que le cas de Z. est bien connu puisque discuté par l'équipe en analyse de la pratique. La directrice a déjà rencontré les parents à plusieurs reprises.
Le soir même elle choisit d'en discuter avec la maman. Celle-ci précise alors qu'à la maison Z. refuse parfois certains aliments et ses parents lui proposent alors d'autres plats. Elle explique que c'est pour cette raison qu'elle a amené différentes choses, au cas où elle refuse de manger son yaourt ou sa compote (...)
[...] Aussi un enfant qui aura du mal à aller dormir au dortoir sur une couchette va rester un peu plus longtemps dans le dortoir, dans un lit à barreaux, qui est plus contenant, où il est plus rassuré On attend qu'il soit prêt dans la mesure du possible. Je trouve que le groupe inter âge pour ça c'est bien. On a par exemple nos grands, qui parfois quand ils arrivent sont fatigués, vont pouvoir passer un moment sur les tapis des bébés avec leur doudou, sans participer au rythme des activités, des sorties dans le jardin rester tranquille dans un coin parce qu'à ce moment là ils ont besoin d'être au calme. [...]
[...] Elle explique que c'est pour cette raison qu'elle a amené différentes choses, au cas où elle refuse de manger son yaourt ou sa compote. Elle demande à l'équipe de faire de la même façon qu'à la maison. La discussion devient alors compliquée car la puéricultrice explique à la maman de Z. que ce n'est pas la politique de la crèche : en effet, si les enfants refusent de manger après avoir goûté le plat proposé, on ne leur présente pas d'autres aliments. [...]
[...] On est 3 professionnelles donc on fait 3 tables. Les grands et les moyens ne mangent pas ensemble. On a du mobilier adapté. Pour ma part je prends 6 enfants, généralement les plus grands, que j'installe sur une table ouverte en deux. Les autres professionnelles en ont 5 mais dont ceux qui mangent moins bien Le temps de repas est un moment un peu difficile puisque c'est une période assez charnière où les enfants ont envie de faire mais où ils ne sont pas forcément aptes à faire. [...]
[...] Paris : Albin Michel. Sous la direction de Marie-Paule Thollon-Behar, alii (2005). Parents, professionnels, comment éduquer ensemble un petit enfant ? Mille et un bébés : du côté des parents, Erès. Sous la direction de Monique Formarier et Ljiljana Jovic, alii (2009). Les concepts en sciences infirmières. Mallet Conseil. Marchand Ghislaine, Gaimard A. et alii (1999). [...]
[...] On est dans le respect du développement de l'enfant et où il en est. Chaque enfant est différent surtout que dans les écarts d'âge au sein d'un même groupe est important : presque un an ! et on sent tout de suite la différence. On a des enfants qui sont dans le développement moteur, y'en a d'autres qui sont déjà dans la parole donc par rapport à ça on a exposé les besoins de l'enfant entre 1 et 2 ans aux parents et ce qu'on propose. [...]
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