Les récits de fantôme abondent, et forment une grande part des récits fantastiques et merveilleux. Certains d'entre eux abordent le thème du fantôme de façon comique. Que signifie exactement ce rire ? Pourquoi éprouve-t-on le besoin de rire des fantômes ? Et plus exactement se moquer du fantôme, est-ce se moquer de la mort elle-même ? Si le fantôme est bien une manifestation pathologique du deuil, se moquer du fantôme, est-ce tourner le deuil en dérision ? Bref, lorsque le rire vise le fantôme, est-ce qu'il ne cache pas sa véritable cible, et ne veut-il pas par-là, se moquer de la mort et du deuil ? La dérision du fantôme est-elle une forme de catharsis du deuil ?
[...] PETRONE, Satiricon, Paris,Club des Editeurs,1961.Traduction de Baillard. PLAUTE, La comédie au revenant, in Théâtre,Paris,Garnier classique »),1936.Traduction de Henri Clouard. WILDE(Oscar), Le fantôme de Canterville,in Le portrait de Dorian Gray, Nouvelles fantastiques, contes,de profondis,de quelques cruautés de la vie en prison, Paris,Stock Traduction de Gabriel Matzeff. II) Autres BACQUE (Marie-Fréderique), HANUS (Michel),Le dueil, Presses universitaire de France Que sais je ? FREUD (Sigmund), Dueil et Melancolie, in Œuvres complètes , volume 13, 1914- 1915, Presses universitaire de France,1994. FREUD, (Sigmund), Psychanalyse, Texte choisis, Paris, Presse universitaire de France Collection sup »),1969. [...]
[...] Dès lors, l'endeuillé va créer, là aussi, une représentation du défunt, et c'est cette représentation du défunt (autrement dit, le fantôme) qui va lui demander de réparer sa faute, et éventuellement de lui pardonner. Troisièmement, et c'est peut-être le cas qui me semble le plus éloigné de nos mentalités actuelles, l'endeuillé, qui croit réellement que les fantômes existent et que les morts vivent après leur décomposition cadavérique, a peur pour son ami perdu dans l'au-delà. Ces trois origines du deuil sont (sauf la première) irrationnelle. [...]
[...] La dérision du fantôme est aussi une satire de la religion[55]. Se moquer de l'irrationel est un moyen d'éliminer au moins la troisième origine du deuil, c'est à dire la crainte pour la vie posthume du défunt. Cette dérision de l'irrationel permet aussi d'éliminer la deuxième origine du deuil. Il est en effet superflu d'éprouver des remords pour une faute commis envers un défunt (d'autant plus que ce crime est souvent dérisoire). La souffrance suscitée par la faute commise envers le défunt disparaît avec ce même défunt. [...]
[...] Elle est souillée par le crime[54] Plaute illustre bien ici le motif de la vengeance du fantôme. Mais cette vengeance est ici toute illusion, puisque le fantôme n'est qu'une fable inventée par un esclave. Plaute souligne ainsi l'irrationalité de la crainte liée à la vengeance du fantôme. Il est impossible et de toute façon inutile de chercher le pardon d'un fantôme. VI) Les origines du deuil Je voudrai dans ce paragraphe évoquer quelques remarques concernant le deuil. Il me semble, que, d'un point de vue rationnel, le deuil peut avoir trois causes ou trois origines. [...]
[...] Il s'agit du même schéma narratif que dans la matrone d'Éphèse. BRASSENS (Georges), Les chansons d'abord, Paris, Librairie générale des éditeurs livre de poche ,1993. Page 260. WILDE (Oscar), Le fantôme de Canterville,in Le portrait de Dorian Gray, Nouvelles fantastiques, contes,de profondis,de quelques cruautés de la vie en prison, Paris,Stock Traduction de Gabriel Matzeff. Page 249. C'est la fin de la nouvelle. BRASSENS (Georges), Les chansons d'abord, Paris, Librairie générale des éditeurs livre de poche ,1993. Page 48. PLAUTE, théâtre, Paris, Garnier Classique (Réedition. Traduction de 1936, par Henri Cloutard). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture