Schopenhauer, mort, métaphysique, souffrance, perception, réalité, nature humaine
La question de la mortalité et de l'après-vie a été une préoccupation constante de la philosophie depuis l'Antiquité. Parmi les philosophes qui ont exploré ce sujet complexe, Arthur Schopenhauer se distingue par sa vision profondément pessimiste de l'existence humaine et de la mort. Dans cette étude, nous nous pencherons sur la conception schopenhauerienne de l'indestructibilité de notre être réel par la mort, en examinant sa portée ontologique et métaphysique.
La problématique que nous cherchons à élucider réside dans le fait que la mort, en tant qu'événement inévitable de la vie humaine, soulève des questions fondamentales sur la nature de notre existence. Plus précisément, nous nous interrogerons sur ce qui, selon Schopenhauer, persiste au-delà de la mort physique, et comment cette persistance peut être comprise dans le contexte de sa philosophie pessimiste du monde.
[...] Il encourage le débat philosophique sur ces questions fondamentales et invite les autres à explorer différentes perspectives. En fin de compte, la validité des réponses de Schopenhauer dépend de la perspective philosophique de chaque individu. Certains peuvent trouver ses arguments convaincants, tandis que d'autres peuvent les considérer comme spéculatifs. La question de l'indestructibilité de notre être réel reste donc un sujet de débat philosophique complexe et fascinant. Les débats philosophiques suscités par cette thèse La thèse de Schopenhauer sur l'indestructibilité de notre être réel a suscité de nombreux débats philosophiques depuis sa présentation. [...]
[...] Schopenhauer, quant à lui, rejetait cette idée et considérait l'âme comme une partie de la manifestation de la volonté. Schopenhauer s'était déjà montré comme un féroce de la pensée idéaliste dans son ?uvre majeure : « Ainsi, je ne connais mon corps comme objet, c'est-à-dire comme étendu, replissant l'espace et agissant que dans une représentation de mon cerveau ; cette intuition qui se produit au moyen des sens et ce sont leurs données qui permettent au cerveau d'accomplir sa fonction , c'est-à-dire de remonter de l'effet à la cause ; de cette façon, en voyant le corps par les yeux, en le touchant par les mains, on construit dans l'espace une figure qui se représente comme notre corps15 ». [...]
[...] Cette existence est caractérisée par la naissance, la mort, la souffrance et la finitude. C'est l'existence dans laquelle nous sommes pris au piège par nos désirs, nos besoins et nos attachements. En revanche, l'être réel se réfère à notre nature profonde en tant qu'individus, mais cette nature n'est pas accessible à travers nos sens ni à travers la pensée conceptuelle. C'est ce que Schopenhauer appelle la "chose en soi" (ou "will" en allemand), qui est la réalité métaphysique sous-jacente à toutes les apparences phénoménales. [...]
[...] La philosophie de Schopenhauer explore de manière profonde les liens complexes entre la mort, la souffrance et la volonté de vivre. Sa vision de la condition humaine est au c?ur de sa réflexion sur ces concepts. Schopenhauer postule que la souffrance est une composante fondamentale de la vie humaine. Il considère que la volonté de vivre, un concept clé de sa philosophie, est la source de la souffrance. Cette volonté insatiable pousse les individus à poursuivre constamment leurs désirs, ce qui engendre inévitablement la frustration et la douleur lorsque ces désirs ne sont pas satisfaits. [...]
[...] L'indestructibilité de l'être réel est ce qui permet cette négation de la volonté individuelle, car elle offre une perspective d'évasion de l'emprise de la volonté sur l'individu. La mort peut être entrevue comme la sortie de l'erreur : « l'existence n'est guère autre chose qu'une sorte d'aberration dont la connaissance de celui-ci doit nous guérir. L'homme est déjà dans l'erreur, en général, du moment seul où il existe et est homme18 ». Conception de la réalité ultime en tant que non-volonté : En fin de compte, Schopenhauer conçoit la réalité ultime comme une forme de non-volonté, c'est-à-dire une dimension de l'existence où la volonté individuelle est annulée. [...]
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