Ce document propose des pistes de réflexion sur un extrait du livre de Michel Meyer, Qu'est-ce que la philosophie ? en faisant le lien avec d'autres philosophes tels que Rousseau, Heidegger ou Leibniz.
[...] Les questions philosophiques renvoient à la question de l'Homme. Selon Meyer, l'Homme est de mauvaise foi avec lui-même c'est-à-dire qu'on joue à être ce que l'on n'est pas. Ce texte est en lien avec ce que Heidegger (20[ème] siècle) nomme « l'être-vers-la-mort ». Remarque : selon les traductions on peut parler « d'être-pour-la-mort ». Cependant, la première traduction est préférable car plus neutre. Heidegger se plaindra d'ailleurs de cette deuxième traduction qu'il juge aller à l'encontre de sa pensée philosophique. [...]
[...] Leibniz se pose la question suivante : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? La réponse est parce qu'il y a Dieu. Voltaire se « moque » de Leibniz dans Candide : utilise Dieu pour justifier l'existence + les sciences expliquent le monde à travers les lois. Autrui : c'est-à-dire le moi qui n'est pas moi. Relève du champ de la morale, du devoir et de l'affectif. Autrui partage le monde. Meyer traite ici de l'intemporalité des questions philosophiques. [...]
[...] Rousseau rappelle que la volonté particulière ne doit pas prendre le dessus. Pour Meyer, le monde nous extérieur. L'homme s'adapte au monde par des moyens culturels. « Vivre c'est toujours d'une certaine façon avoir résolu, souvent sans l'avoir voulu, ces trois grands problèmes » : on fait de la philosophie sans le savoir. L'Homme est/doit être l'auteur de ses propres réponses. Il reprend des pensées déjà faites sans le savoir. L'homme devient alors l'auteur de sa propre existence. [...]
[...] Michel Meyer, qu'est-ce que la philosophie ? (1997) Le passage explicité (p. 10-12) Soi, le Monde et Autrui : telles sont, en définitive, et semble-t-il depuis toujours, les grandes questions de la philosophie. Celles qui agitent l'homme depuis l'aube des temps, et qui alimentent tous ses soucis et ses préoccupations les plus fondamentales. [ . ] Soi, le Monde et Autrui sont ainsi les points d'ancrage de la réflexion philosophique depuis toujours, et le lecteur contemporain, s'il est sincère avec lui-même, retrouvera dans ces trois grands problèmes ce qui sous-tend les siens encore à l'heure actuelle. [...]
[...] Pourquoi l'homme ? Y aurait-il un dessein caché dans l'univers, que l'on pourrait même découvrir ? La science, la connaissance, le goût d'apprendre, donc de lire et de voir ne peuvent qu'orienter et alimenter cette quête pour comprendre ce qui fait question. Soi, le Monde et Autrui : vivre c'est toujours d'une certaine façon avoir résolu, souvent sans l'avoir voulu, ces trois grands problèmes. On n'y échappe pas. On a tous, de fait, une vision du monde et des autres comme de soi-même, qui agit sur nous, qui guide nos actes et nos pensées. [...]
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