Lettre ouverte, connaissance, Nietzsche, Descartes, Proust
Un étudiant m'a affirmé sans ambages : je peux vivre sans me cultiver dans le monde d'aujourd'hui. Il est vrai que, durant de longs siècles, je pense alors au Moyen-Âge, l'enseignement se résumait à l'étude d'Aristote et surtout de la Bible. C'est ce qu'on appelait la scolastique : l'admiration des textes empêchait la pensée véritable, et l'esprit ressemblait alors à une boîte d'enregistrement.
[...] Qui peut bien souhaiter une vie aveugle, pauvrement aiguillée par nos impulsions et par les injonctions sociales ? Vivre sans temps mort, certes, mais sans culture ? D'abord, la culture n'est pas l'opposé de la vie. Souvenez-vous d'un Proust qui, dans Sur la lecture, nous racontait ses premiers émois d'enfant, quand il vivait intensément dans les livres et que l'appel à table de sa grand-mère sonnait pour lui comme un arrêt de mort. Pensez à ce Proust qui ne disait rien d'autre que « La vraie vie, c'est la littérature ». [...]
[...] Lettre ouverte à un étudiant affirmant pouvoir vivre sans se cultiver Un étudiant m'a affirmé sans ambages : je peux vivre sans me cultiver dans le monde d'aujourd'hui. Il est vrai que, durant de longs siècle, je pense alors au Moyen-Âge, l'enseignement se résumait à l'étude d'Aristote et surtout de la Bible. C'est ce qu'on appelait la scolastique : l'admiration des textes empêchait la pensée véritable, et l'esprit ressemblait alors à une boîte d'enregistrement. On pourrait penser avec Descartes qu'il faille ainsi rejeter la tradition, pour penser soi-même, seul, et ainsi vivre authentiquement. [...]
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