Acte, action, intêret, terrorisme, suicide
Elster Jon : « Est-il possible, dans les missions suicides - ou dans les attentats terroristes -, de voir des figures du désintéressement qui prouveraient -par horreur ou absurde - qu‘il existe une action pure de tout intérêt égoïste, dans la mesure où la personne donne sa vie pour l‘accomplissement de la cause ? »
Le terrorisme peut-il être considéré comme une bonne action, dans la mesure où le don de sa vie pour une cause serait vierge de tout égoïsme ? De nombreux arguments réfutent cette thèse, mais aucun ne la détruit.
[...] Le suicidaire a des pulsions qui le rendraient ingérable : le suicidaire a pour but de se donner la mort, il ne recherche aucunement l'efficacité. L'intérêt de l'acte réside dans l'intérêt au salut. Faux. La question de savoir si l'on peut, de la transcendance, obtenir en contrepartie des avantages suppose un problème théologique : on force sa main alors qu'elle est toute-puissante. Ne serait-ce pas alors par altruisme familial ? Non, car se livrer à ce type d'attentat, c'est dégrader sa famille et non pas l'améliorer. N'existe-t-il pas une motivation sociale, une volonté de gloire et de postérité ? Cette hypothèse tient davantage. [...]
[...] » Le terrorisme peut-il être considéré comme une bonne action, dans la mesure où le don de sa vie pour une cause serait vierge de tout égoïsme ? De nombreux arguments réfutent cette thèse, mais aucun ne la détruit. L'acte terroriste est le fait d'un individu qui n'a rien à perdre. Faux. Les volontaires ne se recrutent pas parmi les plus pauvres, et même parfois chez des gens qui ont tout à perdre. Le sacrifice du capital est la preuve du désintéressement. Il existe chez les terroristes une disposition suicidaire préalable. Faux. [...]
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