"Le conte voltairien offre cette particularité remarquable que la fantaisie et la vérité, intimement mêlées l'une à l'autre s'y renforcent mutuellement." L'expression "conte philosophique" se situe à la limite de l'oxymore. En effet, le conte se rapporte au domaine de la fiction tandis que l'adjectif "philosophique" évoque le pouvoir de la raison, de la réflexion. D'une part, il y aurait chez Voltaire la drôlerie et l'amusement ; et d'autre part, il y aurait les idées et le jugement, mais ces deux aspects sont inséparables.
[...] Il y a une référence au basilic, autre animal imaginaire. A la fin du conte, un ermite se transforme en ange pour enseigner les voies de la providence. Voltaire s'amuse à parodier le merveilleux des récits orientaux. Ces péripéties transportent dans le rêve, mais elles servent surtout à délivrer des leçons de sagesse philosophique. II) Le conte : une leçon de vérité Dans Zadig, nous avons le problème de la liberté et de la providence. Ce texte nous montre l'être humain soumis au hasard de l'existence. [...]
[...] C'est donc à travers un apologue qu'est délivrée la moralité. Les registres sont mêlés, les questions les plus graves sont menées avec légèreté et humour pour ne pas ennuyer. Par exemple, le chapitre 15 traite de la question du suicide. Il met en scène un pêcheur blessé dans son honneur de meilleur fabricant de fromages à la crème. Au chapitre est évoqué le problème des guerres de religion qui se réduit à savoir s'il faut entrer dans le temple du pied droit ou du pied gauche. [...]
[...] Zadig adopte un esprit philosophique face aux superstitions et aux rites religieux. Zadig incarne tous les grands combats des encyclopédistes : l'appel à la tolérance, l'appel aux valeurs du déisme, le pouvoir de la raison et l'esprit critique. Zadig est à tel point une incarnation de l'esprit scientifique des Lumières qu'il est déjà le prototype des détectives. Le conte dénonce le fanatisme et l'obscurantisme du 18e siècle en utilisant les ressources de la fantaisie et de la fiction. Zadig possède toutes les qualités du souverain philosophe : faire régner la justice, supprimer la corruption, s'occuper d'urbanisme, réconcilier des partis hostiles, libérer un peuple de la superstition. [...]
[...] III) Le conte voltairien parvient à unir le désir d'instruire et de divertir On a toute une série d'apologues dans cette œuvre. Les idées philosophiques ne sont jamais données en marge du récit. Au contraire, elles sont intégrées à des aventures chargées de les illustrer. Chapitre 3 : enseignement des lois d'observation et de déduction. Zadig transmet des leçons de sagesse à travers des mises en scène fantaisistes. Par exemple, Zadig guérit un seigneur obèse grâce à un ballon magique (activité sportive). [...]
[...] "Zadig ou la Destinée", Voltaire (1747), un "conte philosophique" - œuvre fantaisiste ou leçon de vérité ? Le conte voltairien offre cette particularité remarquable que la fantaisie et la vérité, intimement mêlées l'une à l'autre s'y renforcent mutuellement Conte philosophique : limite de l'oxymore. En effet, le conte se rapporte au domaine de la fiction tandis que l'adjectif philosophique évoque le pouvoir de la raison, de la réflexion. D'une part, il y aurait chez Voltaire la drôlerie et l'amusement ; et d'autre part, il y aurait les idées et le jugement mais ces deux aspects sont inséparables. [...]
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