Philosophie littérature mal
Dissertation entièrement rédigée abordant le thème du mal.
[...] Le mal devient une composante existentielle de la dynamique du héros tragique. III.2 L'héroïsme comme énergie On serait tenté alors de définir l'héroïsme comme énergie. L'héroïsme est une capacité à avancer dans l'engrenage de son destin avec une force d'âme. C'est vrai du héros tragique, mais aussi de l'héroïne des Ames fortes, Thérèse : Thérèse était une âme forte. Elle ne tirait pas sa force de la vertu : la raison ne lui servait de rien ; elle ne savait même pas ce que c'était. [ . [...]
[...] ] faire de nos visages les masques de nos cœurs, pour déguiser ce qu'ils sont. Le mal est alors une force de transformation, et le héros est celui qui maîtrise cette technique si bien que, comme le dit Thérèse dans Les Ames fortes, D'un côté c'est le cœur qui commande et vous lui laissez paisiblement l'usage de son territoire de fierté ; de l'autre c'est votre cervelle et elle se sert librement de votre corps. II.3 Éthique et esthétique du mal Un nouveau problème se pose à partir du moment où la fin posée par l'individu est le mal lui-même. [...]
[...] En effet, qu'il s'agisse de madame et monsieur Numance dans Les Ames fortes ou du vicaire dans La Profession de foi du vicaire savoyard, la notion de gratuité constitue l'héroïsme du caractère : Batman ne sauve pas Gotham City pour quelque chose, il la sauve pour la sauver ; en ce sens se constitue un héroïsme gratuit, qui a son équivalent, si l'on en croit La Rochefoucauld, dans l'héroïsme du mal. Reveillard, dans Les Ames fortes, vit sa vocation au mal comme un plaisir esthétique, puisqu'il y joint un cérémonial (il se fait beau) : Il boutonna sa redingote jusqu'au col. [ . [...]
[...] I.3 La générosité comme force de la volonté La générosité n'est pas ici à prendre au sens matériel : Descartes affirme en effet que pour l'homme la vraie générosité [ . ] consiste seulement partie en ce qu'il connaît qu'il n'y a rien qui véritablement lui appartienne que cette libre disposition de ses volontés, ni pourquoi il doive être loué ou blâmé sinon pour ce qu'il en use bien ou mal, et partie en ce qu'il sent en soi-même une ferme et constante résolution d'en bien user c'est-à-dire de ne manquer jamais de volonté (Les Passions de l'âme). [...]
[...] C'est ce que La Rochefoucauld exprime dans une maxime selon laquelle il y a des héros en bien comme en mal S'agit-il simplement de faire l'éloge du mal en lui conférant une aura et un caractère paradigmatique ? Le héros est en effet traditionnellement celui qui agit sur les esprits des hommes par une forme d'influence mystérieuse ou fantastique qui apparaît comme irréductible à toute qualité humaine. Mais le héros est aussi un caractère littéraire : Macbeth, Thérèse ou le vicaire sont des héros. [...]
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