Y a t-il des êtres inhumains? Plan détaillé d'une dissertation de philosophie : 4 pages
- le paradoxe : existerait-il, comme il existe l'espèce des chiens, des chats (genre animal), comme il existe des êtres humains (dans l'espèce animale, l'homme), une espèce à part entière, appelée ' êtres inhumains ' ? Ou bien est-ce que ce sont les êtres humains qui sont appelés tels? Dès lors, c'est la notion même d'humanité qui est à discuter.
[...] On peut dire qu'Aristote pense donc qu'il existe des valeurs morales absolues, et d'autres, relatives, et qu'ici, puisqu'il s'agit de définir la nature humaine, il pense aux valeurs morales absolues. Il pense donc qu'il est facile de déterminer quand un homme est vraiment homme, se comporte en être humain, et quand il se comporte au contraire de manière inhumaine, d'une manière indigne de l'homme. C'est quand il fait quelque chose de mal, et ce, en toute conscience. Or, il n'existe pas de valeurs universelles. [...]
[...] IV- Ce relativisme n'est-il pas dangeureux ? En effet, si on va jusqu'au bout de notre thèse, alors il faut dire que celui qui tue un homme, qui viole quelqu'un, etc ne fait rien de mal, puisque peut-être c'est sa culture, ou bien encore, il pense que c'est bien (rappel : nul ne peut faire le mal volontairement). Ainsi, on ne pourrait juger Hitler qui a fait déporter les juifs, etc. Or, tribunal de Nuremberg : on a été obligé d'inventer un nouveau genre de crime : les crimes contre l'humanité. [...]
[...] Mais aussi, ce terme a une connotation morale : on juge qu'un être, un acte, sont inhumains, parce que ça nous choque, on trouve que ce n'est pas digne de l'humanité, que c'est immoral , bestial, cruel, etc. - le paradoxe : existerait-il, comme il existe l'espèce des chiens, des chats (genre animal), comme il existe des êtres humains (dans l'espèce animale, l'homme), une espèce à part entière, appelée " êtres inhumains " ? Ou bien est-ce que ce sont les êtres humains qui sont appelés tels? Dès lors, c'est la notion même d'humanité qui est à discuter. Y a-t-il une espèce d'êtres inhumains ? [...]
[...] définition du crime contre contre l'humanité par le Tribunal Militaire International de Nuremberg, le 8 août 1945 : "atrocités et délits y compris sans être limités à l'assassinat, à l'extermination, la mise en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux, ou religieux lorsque ces actes ou persécutions, qu'ils aient constitué ou non une violation du droit interne des pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du tribunal". La notion de " personne " remplace notion d'être humain (dignité, droits de l'homme, etc.). L'humanité, c'est ce qui nous rend dignes de notre condition humaine. On en est indigne si on attente à d'autres personnes, car alors, on porte atteinte à l'idée d'humanité en général. Cf. impératif catégorique de Kant. Conclusion C'est donc un devoir moral de dire qu'il y a des êtres inhumains. Sinon, on laisse faire des crimes indignes de l'homme. [...]
[...] Toutefois, Aristote semble avoir un critère imparable pour déterminer la coupure : le droit, la morale, la justice. Etude rapide de Politiques, I II- Ne serait-ce pas plutôt les êtres humains qui seraient dits inhumains ? Ce sont les êtres humains eux-mêmes qui ont en eux une part d'inhumanité, si on dit qu'être inhumain, c'est ne pas être digne de l'humanité, en tant qu'on ne réalise pas ce qui haut plus haut point définit l'homme : chez Aristote, la morale, le droit, la vie en communauté. [...]
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