Apprendre, revient en réalité à acquérir de nouvelles connaissances. L'apprentissage cherche donc à forger chez l'individu des connaissances qui se voudraient rationnelles afin d'être à l'origine d'un savoir qui pourrait être universel.
[...] La réflexion menée nous permet alors d'affirmer que l'expérience n'est pas à l'origine d'un savoir universel. En effet, on peut dire que celle-ci nous apprend les préjugés, degré le plus superficiel du savoir. On ne peut donc pas tout apprendre à partir des expériences, mais ces dernières permettent néanmoins de guider l'intuition dans le but de former des hypothèses qui par la suite pourront être vérifiées par une expérimentation : la raison doit donc guider l'expérience dans le but d'un apprentissage de connaissances rationnelles et universelles. [...]
[...] Cependant, n'est-il pas envisageable que certaines choses ne puissent être pas apprises par l'expérience ? Comment peut-on procéder dès lors que la réalité à comprendre n'est pas directement observable ? Plus exactement, l'expérience précède-t-elle et commande-t-elle la théorie, ou bien est-ce l'inverse ? L'expérience sensible nous permet d'acquérir un savoir nouveau et réutilisable en de nombreuses circonstances. C'est donc l'interaction que nous avons avec le monde par l'intermédiaire de nos sens qui nous permet de créer un savoir immédiat. En effet, lorsque par exemple notre peau rentre en contact avec une flamme, cette dernière la brûle et provoque alors une douleur. [...]
[...] John Locke, philosophe du 17ème siècle développe l'idée que l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances. En effet, pour lui l'esprit est une table rase c'est-à-dire que l'esprit humain nait vierge de toute connaissance ; l'expérience nous apprend donc tout ce que nous pouvons savoir en inscrivant dans l'esprit un savoir nouveau. Elle est donc nécessaire, puisqu'elle est pour lui à l'origine de la conception des idées, qui permettront alors grâce à un raisonnement de proposer une explication logique et rationnelle des phénomènes observés. [...]
[...] Ainsi on peut se demander en quoi l'expérience ne permet pas d'accéder à la vérité qui serait rationnelle et universelle ? L'expérience peut donc être un obstacle dans l'accession à une vérité universelle, puisque l'expérience sensitive peut varier d'un individu à un autre. Alors, l'induction qui consiste à tirer des idées de l'expérience apparait donc contestable dans la recherche d'une vérité rationnelle et donc universelle. C'est ainsi que l'idéalisme qui prône le fait que la raison est au dessus des sens et de l'expérience dans la recherche de la vérité apparait incontournable. [...]
[...] C'est ainsi que l'expérience de Galilée au 17ème siècle prend la forme d'une provocation de la réalité, il cherche à mettre à l'épreuve la validité de ses hypothèses, en faisant rouler des billes d'acier sur un plan plus ou moins incliné. Les expériences apparaissent donc malgré tout nécessaires dans la recherche de la vérité. On peut donc dire que la connaissance ne peut être pensée en isolant l'expérience de la théorie. Bien que l'expérience ne puisse pas permettre la création d'un savoir tangible, l'expérience peut prendre la forme d'une provocation de la réalité. [...]
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