Y-a-t-il des plaisirs contre nature ? (méthodologie)

Thèmes abordés

Plaisirs contre nature, équilibre atomique, Epicure, jouissances non naturelles, Bourdieu

Résumé du document

Contre nature :
- Contre la dimension physique, biologique, nécessaire. Tout ce qui s'opposerait aux lois immuables, universelles de cette énergie physique qu'est la nature qui régit l'ensemble des phénomènes et des vivants. (Loi de la nature) La nature joue le rôle de norme, de principe. Ainsi, ce qui est contre nature serait associé au chaos, au monstrueux…
- Ce qui est à l'encontre de l'identité, de l'être d'une chose. En effet, la nature est ce que donne le principe de l'identité. Dans ces conditions, ce qui est contre nature est instable, informe…
- La nature est aussi ce qui est ordinaire, régulier, quotidien, ce qu'on peut anticiper. Une réalité contre nature serait alors inouïe, déviante, imprévisible.
- Ce qui est non spontané, non donné, donc ce qui est fabriqué, construit, manipulé. De l'ordre de la culture, de la tradition, de l'histoire humaine. Donc on parlerait d'un plaisir échappé aux lois de la nécessité biologique, en dehors de toute règle ?

Extraits

[...] Ce plaisir éprouvé a une histoire. Donc opposition totale à Kant dans Critique de la faculté de juger. Kant affirme en effet que le Beau est ce qui plait de façon universelle, c'est un jugement objectif. Le Beau est quelque chose qui est donné, qui ne relève pas de sa singularité, de sa particularité, c'est une norme absolue, on ne peut pas démontrer la beauté rationnellement. Le jugement de goût est donc absolu. Or Bourdieu montre qu'il n'y a aucune universalité dans le jugement. [...]

[...] Des plaisirs de rupture comme chez Rimbaud, Sade, Baudelaire. N'est-on alors pas condamné à des plaisirs monstrueux, inouïs ? Mais paradoxalement, la transgression qui procure un surcroit de plaisir est justifiée par un retour à la nature. Ainsi, Rimbaud revendique une transgression contre l'ordre bourgeois, contre la poésie moisie. III.1) Attitude paradoxale des auteurs qui défendent les plaisirs artificiels car ceux-ci critiquent les plaisirs conformes à la nature. Les plaisirs construits seraient les seuls capables de nous faire ressentir les plaisirs d'une nature travestie. [...]

[...] Une réalité contre nature serait alors inouïe, déviante, imprévisible. - Ce qui est non spontané, non donné, donc ce qui est fabriqué, construit, manipulé. De l'ordre de la culture, de la tradition, de l'histoire humaine. Donc on parlerait d'un plaisir échappé aux lois de la nécessité biologique, en dehors de toute règle ? Plan : (voir polycopié dans ton classeur) I.1) Equilibre atomique avec Epicure, sensation de plaisir est la traduction exacte d'un équilibre atomique. Perec montre par un contre- exemple l'impossibilité de nous abstraire, de nous tenir en retrait de ce qui fonde notre être naturel, c'est-à-dire des données reçues, éprouvées et instinctives. [...]

[...] I.3) Donc un plaisir contre-nature semble paradoxal. Ce serait un faux plaisir, une illusion de plaisir. Il y aurait une inadéquation, une absence de stabilité, de plénitude, d'harmonie qui conduirait à l'errance et au malheur. On montre alors comment on peut comprendre que la philosophie grecque soit si attachée à la contemplation de la nature. Il faut savoir quelle place la nature nous assigne et discuter du lien entre la connaissance et la réception du plaisir. Calliclès : défense de la pulsion du plaisir en nous, véritable énergie qui assure le déploiement de notre force. [...]

[...] En effet, la physique d'Aristote cherchait à répondre au pourquoi en vue de quoi Tandis que les penseurs modernes cherchent à répondre au comment au rapport de cause et conséquence entre les phénomènes. Cette conception va être étendue à tous les domaines comme la biologie, la géométrie. Equivalents : Contre nature : - Contre la dimension physique, biologique, nécessaire. Tout ce qui s'opposerait aux lois immuables, universelles de cette énergie physique qu'est la nature qui régit l'ensemble des phénomènes et des vivants. (Loi de la nature) La nature joue le rôle de norme, de principe. [...]