Droit du plus fort, Jean-Jacques Rousseau, absence de loi sociale, jungle, Thomas Hobbes, Biaise Pascal
L'expression courante «c'est la loi de la jungle »désigne-t-elle une loi juridique ? En fait, elle ne désigne qu'une loi naturelle existant en l'absence de toute loi humaine instituée. Dans la nature ne règne que la loi physique, c'est-à-dire les rapports de forces. Faible ou fort, l'animal n'a aucun droit à faire valoir.
Il importe ici de bien distinguer la loi naturelle de la loi sociale.
[...] La force n'est rien d'autre qu'une capacité d'action ; elle ne relève que d'un état de fait. Dans le Contrat social, Rousseau développe une critique de l'ex pression «droit du plus fort qu'il dénonce comme une duperie. «Qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ? Ce mot de droit n'ajoute rien à la force ; il ne signifie ici rien du tout Alors, pourquoi le plus fort éprouve-t-il Ie besoin de parler de droit ? Simplement, parce qu'il craint de perdre sa force. [...]
[...] Car la force brutale serait, à elle seule, sans pou voir sur les consciences. C'est l'opinion, non la force, qui soumet les hommes, note Biaise Pascal (1623-1662). La force doit, pour se maintenir durablement, se déguiser en droit. ! Exemple : II serait impossible de mobiliser une nation pour une guerre qui s'avouerait franchement injuste et immorale. ! III-Mais le droit a besoin de la force ! Le droit ne peut pas se fonder sur la force, mais il a besoin de la force pour se faire respecter. [...]
[...] Y a-t-il un droit du plus fort L'expression courante «c'est la loi de la jungle »désigne-t-elle une loi juridique ? En fait, elle ne désigne qu'une loi naturelle existant en l'absence de toute loi humaine instituée. Dans la nature ne règne que la loi physique, c'est-à-dire les rapports de forces. Faible ou fort, l'animal n'a aucun droit à faire valoir.! Il importe ici de bien distinguer entre loi naturelle et loi sociale.! ! ! En l'absence de loi sociale, rien ne serait juste ni injuste Dans la jungle c'est-à-dire là où régnent les seuls rapports de forces entre prédateurs et proies, seule la loi naturelle s'exerce (ex. [...]
[...] Suffit-il d'avoir le bon droit (la légitimité) pour soi ? Peut-on dire que, si l'on est dans son bon droit, peu importe qu'on soit victorieux ou vaincu ? Non : un droit qui renoncerait à triompher réellement ne serait qu'un rêve. Tout droit doit s'efforcer d'acquérir «force de loi ! Nous touchons ici aux débats très délicats concernant l'efficacité de la non violence, à laquelle certains préfèrent une violence «légitime La légitimation de la violence doit cependant rester exceptionnelle, car la formule la fin justifie les moyens est dangereuse. Nicolas Machiavel (1469-1527) affirme qu'en politique (où l'action met enjeu des intérêts très importants, qui concernent des nations entières), un but conforme au bon droit pourrait justifier, au nom de l'efficacité, le recours à des moyens immoraux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture