Philosophie mal
Dissertation philosophique entièrement rédigée sur le thème du mal
[...] Certes, il est également aiguillonné par Lady Macbeth qui a une action décisive sur le passage à l'acte ; mais Macbeth semble déjà obsédé par des visions qui lui montrent le chemin du carnage (ainsi de la dague qui le conduit à la chambre de Duncan). Son imagination enflammée étouffe la voix de la conscience et l'empêche d'évaluer la situation avec objectivité, en prenant en compte des paramètres moraux. Lui et sa femme sont trop occupés à voir l'avenir dans l'instant présent c'est-à-dire à imaginer ce qu'ils seront une fois le crime commis, pour considérer pleinement la gravité de ce meurtre qu'ils sous-estiment. [...]
[...] La tentation est un défi pour la volonté qui s'affirme si elle en triomphe II.1 La séduction du mal : la tentation en appelle aux désirs secrets du sujet Le mal dans nos textes n'apparaît pas uniquement comme une chose extérieure au sujet qui en est la victime. Au contraire, nos textes présentent l'idée d'une intériorité du mal, auquel l'homme n'est pas uniquement soumis sur le mode d'une tentation extérieure ou d'un spectacle qui se déroule en dehors de lui. [...]
[...] D'emblée, la sérénité du juste s'oppose à l'imagination inquiète de celui qui a déjà intérieurement cédé à la tentation. Rousseau présente également un portrait du juste qui est capable de se soustraire à la société, de s'abstraire du flot incessant des tentations qui se proposent à lui. Rousseau s'oppose ainsi à Diderot qui considère il n'y a que le méchant qui soit seul : il souligne au contraire la capacité héroïque de résistance du juste, qui se retranche du monde et préfère la solitude à l'exposition aux désirs et aux passions. [...]
[...] La puissance de leur imagination les conduit à ignorer la tentation, à ne pas voir le mal qu'ils commettent. III.2 Les fausses solutions contre la tentation : illusions de la raison Rousseau nous montre également que, si l'homme est armé pour résister au mal, toutes les armes ne sont pas égales, et certaines peuvent se retourner contre lui. C'est le cas de la pensée, qui se présente faussement comme un remède au mal, mais conduit en réalité le sujet au doute, à l'incroyance, à l'éloignement de la foi naturelle et donc au mal. [...]
[...] La conscience est le critère ultime qui permet de savoir, de manière sensible, si ce que l'on fait est bien ou mal. Elle s'inscrit en l'homme de manière sensible : désignée comme voix intérieure ou voix de l'âme elle parle depuis notre cœur et à notre cœur. C'est un sentiment qui inscrit la moralité dans le cœur même de l'homme, et a donc plus de poids que si elle venait d'un principe extérieur. Je n'ai qu'à me consulter sur ce que je veux faire dit le vicaire, toute la moralité de nos actions est dans le jugement que nous en portons nous-mêmes La volonté est donc aidée dans sa lutte contre le mal par la voix de la conscience qui l'aide à discriminer de façon purement intérieure, sans se rapporter à une norme externe, entre le bien et le mal. [...]
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