Vocabulaire conceptuel philosophique, principe, fin, cause, nécessité, contingence
Principium = Commencement, point de départ. Mais ce mot est dérivé de princeps « le premier » qui vient de primus « qui commande ». (le Prince)
Le sens politique du mot se retrouve dans le grec « archè » (monarchie etc..) Rancière le souligne en commentant l'épisode de l'Iliade où Ulysse corrige Thersite. « Ulysse rappelle que l'armée des Achéens a un chef et un seul, Agamemnon. Il nous rappelle ainsi ce que veut dire Archein : “marcher en tête”. “La logique de l'archè suppose ainsi une supériorité déterminée s'exerçant sur une infériorité déterminée.”
[...] Fin : ce concept est lié au précédent de façon nécessaire. Ce qui commence a une fin et ce qui commande aussi. Dans le premier cas, fin signifie terme et dans le second but ou raison d'être. Ce deuxième sens est bien sûr plus fort. La téléologie qui prend pour étude la détermination des buts d'un domaine doit présupposer qu'il existe des principes orientant le processus. Exemple : Leibniz. Le principe du meilleur est tenu pour ce qui a gouverné la création du monde par Dieu. [...]
[...] La maxime est selon Kant un principe subjectif. On dit ainsi de quelqu'un qu'il a (ou n'a pas) de principes. D'un principe peut donc être attendu des effets, des conséquences prévisibles même si cela reste probable et jamais absolument certain. Le mot est aussi synonyme de cause et même de cause première comme dans la métaphysique. Le premier principe est ce qui commande à tout le reste, il prend la figure de Dieu dans la théologie. On peut également dire que toute science s'efforce de connaître les premiers principes de sa disciplines, c'est-à-dire ce qui la fonde. [...]
[...] C'est donc le relatif, le conditionné par autre chose que soi Ce qui aurait pu ne pas être. Exemple. L'existence. Exister signifie provenir de ce qui existe a donc hors de lui la cause (ou le principe) de son existence, il aurait pu ne pas être. Puis, étant temporel, il est exposé aux aléas des rencontres et des circonstances, il peut donc devenir autre. Se masquer sa contingence est, selon Sartre, le propre du salaud Les questions relatives au sens de l'existence renvoient forcément aux concepts de contingence de nécessité et de finalité, de principe. [...]
[...] Cf le corrigé de Critiquer. D'où les verbes accuser, excuser. Ne pas sous-estimer ce sens dans les débats moraux autour de la responsabilité. Quand Leibniz écrit une théodicée pour disculper Dieu de l'existence du mal, il déclare plaider la Cause de Dieu. C'est donc que la justice de Dieu est en cause, un procès lui est fait et Leibniz se veut son avocat. Lorsque dans le mythe d'Er, à la fin de la République de Platon, le héraut disculpe le Dieu de la responsabilité des mauvais choix de vie faits par certains hommes, il déclare qu'il est hors de cause car chacun est la cause du choix qu'il opère. [...]
[...] Par exemple, le culte religieux pour la statue du dieu. Cette dernière forme de causalité a pour particularité de commander par avance le déroulement qui amène à sa réalisation dans les faits. Il faut commencer par avoir l'idée de rendre un culte pour fabriquer une statue. C'est donc une causalité idéelle ou idéale qui se présente comme la raison d'être de l'ensemble. Or, si cela est clair dans le cas de la fabrication d'un objet, il est plus problématique de dire que la nature ou l'histoire humaine, existent en vue d'une fin posée d'avance. [...]
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