En règle général, si l'on était amené à qualifier le sens de la vie - dans le sens de direction-, on dirait spontanément qu'elle est linéaire dans la mesure où elle avance inexorablement vers la mort. Toutefois à y regarder de plus près, on observe également qu'elle comporte une part de circularité. En effet, les êtres vivants comme les espèces sont soumis à des cycles naturels - tels le sommeil ou la faim - qui se répètent sans cesse dans le temps et que renforce le sentiment usuel de revivre des moments déjà vécus.
Dès lors si l'on affirme que vivre correspond à revivre sans cesse des actions déjà vécues alors la condition humaine perd toute utilité et plonge l'individu humain dans un profond sentiment d'absurde. Pourquoi vivre si la vie que l'on mène n'a aucun but et tourne en rond ? (...)
[...] Mais parce que sa vie est en outre marquée par le vouloir- vivre l'homme désire malgré tout. La souffrance revient donc continuellement. Dans la mesure où vouloir, s'efforcer est pour nous comme une soif inextinguible nulle part un lieu de repos * Cependant, malgré cette apparence de recommencement, l'homme est profondément attaché à sa vie et à la vie en général, ce qui peut signifier qu'il existe dans nos existences des possibilités de contrer l'absurde. Dans son théâtre, S. Becket a beaucoup développé le thème de l'absurde. [...]
[...] Selon le français, un élan vitale guide l'évolution mais elle la guide de façon aveugle, sans vraiment savoir où elle se dirige. Une chose est malgré tout certaine, cet élan avance sans cesse si bien que l'homme qui en découle est libéré de tout fatalisme et de tout déterminisme. Ce bouleversement est fondamental pour l'homme car il a désormais la capacité d'agir pleinement sur son destin. Désormais chaque jour lui offre la possibilité de choisir quel être il désire devenir. [...]
[...] Or qu'y a-t-il de plus circulaire et symbolique de l'éternel recommencement qu'une aiguille qui tourne ? Finalement, c'est comme si l'homme faisait tout pour se détourner de cette absurdité. Car si tout se répète et recommence sans cesse, quelle utilité trouve-t-on à rester ici-bas ? L'homme se distingue de l'animal par la raison qui le pousse vers le savoir. Mais c'est un savoir paradoxal car il place l'homme devant un horizon vertigineux qui contraste avec le monde clos de la bête. [...]
[...] Le second moyen d'élargir le cercle de la vie est d'accepter pleinement son destin. Plutôt que de choisir comme Schopenhauer la négation de la vie - improductive car négative ne serait-il pas plus judicieux d'accepter pleinement notre destin même s'il manque de sens. C'est ainsi que Nietzsche répond à Schopenhauer et développe sa philosophie de la vie. Selon lui il faut dire oui à la vie jusque dans ses problèmes singuliers les plus durs Face à la mort qui nous guette, face à l'impression de recommencer sans cesse les mêmes choses, il ne faut pas renoncer mais plutôt accepter son destin d'autant que la souffrance ne s'oppose pas nécessairement à la vie. [...]
[...] La vie est-elle un éternel recommencement ? En règle général, si l'on était amené à qualifier le sens de la vie - dans le sens de direction-, on dirait spontanément qu'elle est linéaire dans la mesure où elle avance inexorablement vers la mort. Toutefois à y regarder de plus près, on observe également qu'elle comporte une part de circularité. En effet, les êtres vivants comme les espèces sont soumis à des cycles naturels - tels le sommeil ou la faim - qui se répètent sans cesse dans le temps et que renforce le sentiment usuel de revivre des moments déjà vécus. [...]
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