La vie

Résumé du document

L'ambivalence fondatrice de la conception du thème de la vie peut être envisagée par la mise en perspective de deux monuments de la peinture occidentale que sont : L'origine du monde de Gustave Courbet et La création d'Adam de Michel-Ange.
En effet, la vie répond à des définitions divergentes, illustrées par ces deux tableaux qui marquent une véritable frontière dans la conception de ce thème.
- La première définition présente la vie comme une propriété physique d'un organisme qui peut être étudiée par la biologie (science du vivant), la médecine, la chimie organique… Il s'agit alors de comprendre les mécanismes complexes qui permettent aux êtres vivants d'évoluer, de se reproduire, de se préserver.
- La seconde conception de la vie remet en cause la première et cherche à définir la vie comme un contenu. La vie est alors entendue comme une série d'actes qui correspond à l'inscription singulière d'un être humain dans le monde qui l'entoure.

Extraits

[...] L'être humain tend vers des buts qui sont autres que sa simple conservation, et recherche bien plus qu'une fin. L'homme est doué de raisons et par son intelligence il peut désirer des fins adéquates à ses ambitions et ses désirs. Qu'il se sente investi d'une mission divine, qu'il soit motivé par une ambition sociale ou professionnelle ou convaincue de l'utilité de son objectif, l'homme va se fixer une série de finalités qui vont orienter ses actes et ses décisions. L'homme possède l'intuition de ses capacités, de sa force créatrice et peut dès lors se projeter vers une fin qu'il a lui-même choisi de poursuivre. [...]

[...] Ce type de tableau est une nature morte dans laquelle on trouve régulièrement des crânes humains, des fleurs fanées ou des fruits pourrissants allégories qui invitent à réfléchir au sens de la vie sur terre. Une tension apparait alors ici : il est apparu comme le propre de la vie humaine que de suivre des objectifs, et pourtant ceci peut rendre la vie vaine. Comment alors concilier le besoin de finalité sans faire de sa vie un simple moyen ? La solution semble devoir être trouvée par la nature même du sens donné à sa vie, qui se doit d'être fondée sur une éthique personnelle murie. [...]

[...] On pourra l'illustrer par de très nombreux exemples tels que la création par l'homme de robot toujours plus perfectionné (Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley), ou encore l'idée d'une vie extraterrestre. En dehors de ces problèmes de définition, il s'agit également d'envisager les débats sur le sens de la vie de l'homme qui s'avèrent bien plus complexes que ceux sur le sens du vivant. Pour conclure on citera Stefan Zweig qui nous rappelle que vie qui ne se voue pas à un but déterminé est une erreur.'' Reste à déterminer ce but et à tenter de l'atteindre sans y passer (ou perdre) trop de temps. [...]

[...] Ainsi, chaque définition reconnaît la vie comme un temps fini marqué par un début et une fin. Ces deux étapes sont très complexes à saisir pour chacune des définitions. En effet, l'origine du vivant (datée à 3.5 ou 3.8 milliards d'années) a été l'objet de très nombreuses querelles scientifiques : l'œuf ou la poule à l'origine, les procaryotes et les eucaryotes, théorie de l'évolution Par ailleurs, les avancées techniques de la science apportent de nombreuses interrogations éthiques sur la capacité humaine de générer la vie : méthodes de fécondation, choix des embryons, clonage. [...]

[...] - La première définition présente la vie comme une propriété physique d'un organisme qui peut être étudiée par la biologie (science du vivant), la médecine, la chimie organique Il s'agit alors de comprendre les mécanismes complexes qui permettent aux êtres vivants d'évoluer, de se reproduire, de se préserver. La vie pourrait alors répondre à une définition scientifique simple et peut être appliqué à l'ensemble de la biosphère, c'est-à-dire les organismes en mesure de se reproduire et d'évoluer. - La seconde conception de la vie remet en cause la première et cherche à définir la vie comme un contenu. La vie est alors entendue comme une série d'actes qui correspond à l'inscription singulière d'un être humain dans le monde qui l'entoure. [...]