Fiche récapitulative de français convenant au lycée et au collège, sur le thème de: Verlaine : l'art poétique
[...] On aurait tort d'y voir une sorte de modèle prêt à l'emploi que Verlaine aurait systématiquement appliqué. Il ne s'agit en aucun cas d'un testament car il y eu au moins quatre à cinq Arts poétiques chez Verlaine, tantôt faisant sienne des théories parnassiennes ou celles plus proches de l'école romane. L'Art poétique n'est pas un traité de poétique mais plutôt un bilan, un regard porté sur une esthétique en évolution constante. C'est un traité trop marqué par la personnalité de Verlaine, par son style pour être impassible et faire figure d'Art poétique. [...]
[...] - Un exercice de style . L'impair Dans son poème, l'Art poétique Verlaine met en œuvre les principes qu'il énonce. Le poème se scande en " de la musique avant toute chose " mais aussi en " ce ton vers soit la chose envolée en "Plus vague et plus soluble que l'air " ou 1/3/5. C'est un équilibre instable qui s'apparente à un faux pas perpétuel . La rime Si Verlaine conserve la rime, il ne la place pas au dessus de tout. [...]
[...] Il affaiblit son effet d'écho trop répétitif par des assonances et des allitérations qui répartissent les échos phoniques à l'intérieur des vers, " Plus vague et plus soluble que l'air allitérations en l et pl, " Par un ciel d'automne attiédi, assonance en ie. La rime n'est plus qu'un des multiples éléments sonores dont il dispose pour traduire ses impressions . La méprise L'art de la méprise consiste à créer une confusion dans le langage, de façon à mêler étroitement le dit et le non dit. Dans" la nuance fiance le rêve au rêve et la flûte au cor " la substitution de fiance à unir fait basculer le vers dans un registre amoureux chargé de douceur. III- Art poétique ou méprise ? [...]
[...] - Un poème didactique Verlaine énumère un certain nombre de règles, " De la musique avant toute chose", " préfère l'impair " l'indécis au précis", " De la musique encore et toujours - Une œuvre polémique En dehors de la leçon de poésie, c'est un texte polémique à travers les strophes VI, VII qui attaque la poésie spirituelle du des XVIIe et XVIIIe, la poésie romantique du XIXe et la poésie parnassienne. Verlaine tourne en dérision les effusions lyriques d'un Lamartine ou d'un Musset et la poésie parnassienne à travers l'un de ses principaux représentants, Théophile Gautier. A la précision de la couleur d'un Gautier, Verlaine préfère le contraste, la demi-teinte. [...]
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