vérité, rejet de la vérité, sophistes, pragmatisme, Socrate, Platon, William James, Charles Sanders Peirce, XIXe siècle, XXe siècle
Chacun a pu constater que connaître la vérité est souvent difficile à trouver. Mais l'histoire de la philosophie est marquée par des prises de position plus radicales encore: la vérité serait impossible, en raison même de sa nature et pas simplement de l'insuffisance des hommes.
[...] Depuis plus d'un siècle, un courant de pensée philosophique anglo-saxon se caractérise par son refus de la définition classique de la vérité comme adéquation de la pensée et des choses. On appelle ce courant le pragmatisme. William James (1842-1910) et Charles Sanders Peirce (1839-1914) en sont les fondateurs. Le pragmatisme se fonde sur une thèse : en raison de sa fixité, le langage qui exprime nos pensées ne peut prétendre refléter ni ces pensées ni les objets de ces pensées. [...]
[...] La vérité serait-elle impossible? Chacun a pu constater que connaître la vérité est souvent difficile à trouver. Mais l'histoire de la philosophie est marquée par des prises de position plus radicales encore: la vérité serait impossible, en raison même de sa nature et pas simplement de l'insuffisance des hommes. ! Le rejet de la vérité par les sophistes ! Nous avons vu que la vérité d'une pensée se définit comme la conformité entre cette pensée et l'état de choses qu'elle juge. [...]
[...] Devant leurs attaques, Socrate peut seulemenl répondre : vous ne chercheriez pas à me convaincre que j'ai tort de croire que la vérité existe si vous-même ne pensiez pas que ce que vous dites est vrai, En fait, vous ne prendriez même pas la peine de me parler, ni de parlera personne. Dès que nous parlons, nous présupposons nécessairement que la vérité est possible, même si nous pouvons toujours douter de la posséder nous-mêmes, comme le fait Socrate. ! ! II- Qu'est-ce qu'un sophiste? ! Dans l'Antiquité grecque, les sophistes étaient des professeurs itinérants (le mot vient du grec sophia qui signifie savoir»). Ils donnaient des cours publics ou des leçons privées, qu'ils faisaient souvent payer très cher. [...]
[...] La valeur pratique d'une pensée devient le critère de sa vérité. Le vrai consiste seulement dans ce qui est avantageux pour notre pensée (W. James). ! Exemple : Une loi scientifique : l'eau se transforme en glace au-dessous de La vérité de cette loi ne tient pas, selon les pragmatiques, au fait que la loi refléterait la réalité car ce reflet n'a pour eux aucun sens. Nous disons qu'elle est vraie simplement parce que cette phrase nous donne un moyen d'action efficace sur les transformations de l'eau. [...]
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