[...] Aucun homme sur Terre ne peut se vanter de n'avoir jamais agit qu'à des fins utilitaristes, et quand bien même il le ferait, ne commettrait-il pas un acte de vanité ?
La vanité désigne deux notions :
- La vanité d'une personne : satisfaction personnelle et étalement de cette satisfaction.
- La vanité d'une chose, d'une action : ce qui est vain, ne peut rester que sans effet, dont la valeur est illusoire.
[...]
- La vanité peut mener les hommes, par aveuglement, à prendre des risques inconsidérés, à mal évaluer une situation, leur vision étant altérée par les oeillères de leur orgueil.
« On peut faire faire tout à la plupart des hommes en les prenant par vanité » (Henri de MONTHERLANT)
Fables d'ESOPE : Le lion, le renard et le cerf
Le renard annonce au cerf que le lion (roi) va mourir, et qu'il désire en faire son successeur, car seul le cerf est en capacité de régner parmi les animaux. Le cerf se rend chez le lion qui lui bondit dessus pour le dévorer. Le cerf réussit à s'enfuir, mais le renard revient, affirmant que les intentions du lion n'étaient que de lui souffler quelque conseil. Le lion veut désormais soit-disant nommer le loup, idée inconcevable pour le cerf, qui se rend chez le lion et se fait dévorer par lui.
Cette fable montre que l'amour des honneurs trouble la raison et ferme les yeux sur l'imminence du danger.
- La vanité peut mener l'homme dans des situations grotesque où il s'enorgueillit de la moindre distinction (...)
[...] Le tableau de Philippe de CHAMPAIGNE Vanités présente un sablier, un crâne et une fleur. Le crâne représente la mort, au centre du tableau. À droite, un sablier représente l'écoulement du temps, le temps qui passe et mène à la mort. À gauche, une fleur coupée représente la vie belle mais éphémère (le temps est compté, il s'écoule). La vie est donc vaine, en ceci qu'elle est synonyme de fragilité, de brièveté. Elle ne signifie rien puisque la fin inéluctable est la mort. [...]
[...] Vanitas vanitatum ! (CHAMPAGNAC) 2. La vanité, un moteur de la nature humaine et de la société Les hommes sont animés de rapports plus ou moins négatifs, mais ont besoin des autres pour exercer une domination, satisfaire un besoin naturel de distinction La guerre de chacun contre chacun décrite par HOBBES à l'état de nature comme une lutte physique se transforme en une lutte symbolique mais non moins agressive, où chacun cherche à dépasser l'autre. La société, pour avancer, a intérêt à jouer sur la vanité des hommes, au moyen de divers prix, décorations qui les incitent, par la compétition, à être les meilleurs, et ainsi pousse les améliorations dans divers domaines (arts, science, économie . [...]
[...] En tout cela je n'ai vu que vanité, affliction d'esprit» Vanité des vanités. Tout n'est que vanités Dans le conte philosophique Jeannot et Colin, VOLTAIRE nous dit que le bonheur n'est pas dans la vanité La richesse, les chansons, le paraître, les mondanités, les nombreuses amours sont les vanités qui empêchent Jeannot d'accéder au bonheur. Les désirs vains (EPICURE) : artificiels (richesse, gloire), irréalisables (immortalité), qui sont des désirs prégnants chez l'homme (relèvent de sa peur de la mort, de son attirance pour le luxe) besoin d'accomplir une recherche de connaissance 2. [...]
[...] La vanité désigne deux notions : La vanité d'une personne : satisfaction personnelle et étalement de cette satisfaction La vanité d'une chose, d'une action : ce qui est vain, ne peut rester que sans effet, dont la valeur est illusoire En quoi la vanité est-elle un trait constitutif de la nature humaine ? L'ambigüité de la vanité au sens orgueilleux - comme caractère immanent à l'homme 1. Un trait critiquable de la nature humaine La vanité peut mener les hommes, par aveuglement, à prendre des risques inconsidérés, à mal évaluer une situation, leur vision étant altérée par les oeillères de leur orgueil. [...]
[...] Le cerf se rend chez le lion qui lui bondit dessus pour le dévorer. Le cerf réussit à s'enfuir, mais le renard revient, affirmant que les intentions du lion n'étaient que de lui souffler quelque conseil. Le lion veut désormais soit-disant nommer le loup, idée inconcevable pour le cerf, qui se rend chez le lion et se fait dévorer par lui. Cette fable montre que l'amour des honneurs trouble la raison et ferme les yeux sur l'imminence du danger. La vanité peut mener l'homme dans des situations grotesque où il s'enorgueillit de la moindre distinction Que de gens, dans notre monde de petites vanités ridicules, nous rappellent ce ridicule aubergiste d'opéra qui se glorifie de ce que Louis XIV a eu la bonté de lui adresser ces magnanimes paroles : «Monsieur Sansonnet, vous avez là une drôle de perruque Pitié que tout cela ! [...]
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