Si on considère la culture comme le processus par lequel l'homme s'arrache progressivement de la nature pour devenir homme, alors une culture peut remplir d'autant mieux son rôle qu'elle leur permet davantage une distance par rapport à la nature. La technique, en effet, est le savoir humain visant l'élaboration d'outils à des fins proprement humaines offrant une appropriation de la nature. Mais cela n'est-il pas arbitraire de croire que c'est la technique, et elle seule, le marqueur de l'humanité ? Le langage, la religion, la morale, l'art le sont également. La technique ne peut occuper une telle place que si elle est la voie d'amélioration de tous les domaines, permettant leur progrès (...)
[...] La valeur d'une culture est-elle fonction de son développement technique ? Si on considère la culture comme le processus par lequel l'homme s'arrache progressivement de la nature pour devenir homme, alors une culture peut remplir d'autant mieux son rôle qu'elle leur permet davantage une distance par rapport à la nature. La technique, en effet, est le savoir humain visant l'élaboration d'outils à des fins proprement humaines offrant une appropriation de la nature. Mais cela n'est-il pas arbitraire de croire que c'est la technique, et elle seule, le marqueur de l'humanité ? [...]
[...] La valeur d'une chose c'est son caractère estimé en fait, ou en droit estimable. Or, la technique n'est de fait, et cela même en Occident, pas la seule chose que soit recherchée : le respect, la pitié ou l'ouverture à l'autre sont pour nombre de cultures des valeurs tout aussi importantes. La notion de progrès implique qu'il y a un lien intrinsèque entre l'amélioration des techniques et la réalisation de ces valeurs : le premier s'accompagnerait toujours de la seconde. [...]
[...] Effectivement, on peut courir le risque de tomber dans le relativisme culturel nous interdisant déjuger ce qui se fait chez l'autre parce que c'est l'autre, justement. Ici, se profile la question des Droits de l'Homme visant des valeurs universelles. Bien qu'occidentale, celle-ci invite à l'acceptation des autres cultures par leurs religions ou modes de pensée différents. Toutefois, la Déclaration ne saurait être l'argument d'une expansion ou d'une homogénéisation des cultures. Chercher à évaluer une culture reste bien contestable et hasardeux . [...]
[...] Pour juger de la valeur d'une chose, on use de comparaison et on a besoin d'un critère. On apprécie la valeur d'une marchandise par son prix comparé (valeur d'échange)ou par son utilité »(valeur d'usage).on estime la valeur d'un tableau à son authenticité, celle d'un acte à son intention . soit, le critère n'est pas de même nature que ce qui est estimé, évalué. Il en est de même avec une société ou une culture : je ne peux pas sous faute de partialité et d'ethnocentrisme juger de la valeur de la culture des Aborigènes en Australie aux valeurs des jurassiens, puisque cela reviendrait à reconnaître que les valeurs des jurassiens, contrairement à celles des Aborigènes, valent pour tous, son universalisâmes, faisant des jurassiens les juges et partie. [...]
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