L'étymologie du mot travail renvoie à tripalium, un instrument de torture. Avant d'être pensé comme nécessité, il semble alors compréhensible qu'il soit ressenti comme une peine, une punition. Néanmoins, il donne lieu à une certaine rémunération, source de richesse capable de combler nos manques vitaux.
Mais est-ce là le seul rôle du travail ? Que peut-il nous apporter ? Quelles sont ses finalités ?
Tout d'abord le travail pourrait être une sorte de malédiction divine ; il envisagerait alors le pardon universel.
Mais il est aussi un moyen de subsistance pour l'homme, une nécessité vitale pour pourvoir nos besoins. Plus encore, il pourrait être une activité indispensable à la réalisation de l'humanité.
Le travail, d'après son origine latine, évoque l'idée d'une activité pénible, à laquelle l'homme semble devoir se résigner. En effet, dans la Genèse, les premiers hommes, Adam et Eve, vivent dans un jardin merveilleux où la nature leur fournit directement ce dont ils ont besoin. Mais après leur péché, ils sont condamnés au malheur du travail, punition infligée par Dieu pour lui avoir désobéi ; « A l'homme, Dieu dit : Maudit soit le sol à cause de toi ! A force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. Il produira pour toi épines et chardons. A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol d'où tu fus tiré » ou encore « tu travailleras à la sueur de ton front. » (Genèse)
De plus, de nombreux mythes font état de l'âge d'or au cours duquel le travail n'existait pas encore. Par exemple, le mythe de Prométhée de Platon (Protagoras). Prométhée vole le feu des dieux pour le donner aux hommes en compensation de leurs faiblesses. Par le feu, apparaissent donc les techniques qui donnent lieu au travail. Il peut être donc compris comme une punition divine, c'est-à-dire le châtiment de Zeus que Prométhée a trompé.
Le travail pourrait alors être la conséquence de péchés originels et par conséquent, représenter le pardon universel, autrement dit pour l'ensemble des hommes. Mais quelles sont les finalités du travail, au-delà de la religion ? (...)
[...] Le travail est pour une grande partie de la population, excepté les rentiers, un moyen de subvenir, de répondre à des besoins. Or il existe différents types de besoins. Tout d'abord les besoins vitaux, c'est-à-dire ceux d'ordre physiologique dont l'assouvissement est nécessaire au maintien de la vie, comme boire, manger Dans l'état de nature décrit par Rousseau, l'homme peut rester oisif parce qu'il vit dans un milieu d'abondance, sur une terre abandonnée à sa fertilité naturelle En effet, il imagine l'homme se rassasiant sous un chêne, se désaltérant au premier ruisseau, trouvant son lit au pied du même arbre qui lui fourni son repas ; et voilà ses besoins satisfaits (discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes 1755). [...]
[...] Ne travaillons-nous que pour subvenir à nos besoins ? L'étymologie du mot travail renvoie à tripalium, un instrument de torture. Avant d'être pensé comme nécessité, il semble alors compréhensible qu'il soit ressenti comme une peine, une punition. Néanmoins, il donne lieu à une certaine rémunération, source de richesse capable de combler nos manques vitaux. Mais est-ce là le seul rôle du travail ? Que peut-il nous apporter ? Quelles sont ses finalités ? Tout d'abord le travail pourrait être une sorte de malédiction divine ; il envisagerait alors le pardon universel. [...]
[...] Le travail libère en quelque sorte l'homme de l'ennui et de l'oisiveté. Prenons l'exemple d'Adam et Eve au Paradis, Il est tout aussi faux de s'imaginer que si Adam et Eve étaient demeurés au Paradis, ils n'auraient rien fait d'autre que d'être assis ensemble, à chanter des chants pastoraux et contempler la beauté de la nature. L'ennui les eût torturés tout aussi bien que d'autres hommes dans une situation semblable. (Kant Réflexion sur l'éducation). Le travail serait donc un moyen d'assouvir non seulement les besoins vitaux, mais aussi nos besoins artificiels Après cet autre intérêt, le travail pourrait peut-être nous apporter bien plus. [...]
[...] En effet, il peut représenter le pardon universel, il assure la subsistance de l'homme, de ses besoins vitaux à ses besoins artificiels, il participe à la réalisation de l'humanité car le travail est propre à l'homme, il permet à l'individu de se réaliser et a un pouvoir libérateur. Nous ne travaillons donc pas seulement pour subvenir à nos besoins. Néanmoins, les finalités du travail ne s'arrêtent pas à celles citées précédemment et chaque individu ne ressent pas les mêmes intérêts pour le travail. [...]
[...] A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol d'où tu fus tiré ou encore tu travailleras à la sueur de ton front. (Genèse) De plus, de nombreux mythes font état de l'âge d'or au cours duquel le travail n'existait pas encore. Par exemple, le mythe de Prométhée de Platon (Protagoras). Prométhée vole le feu des dieux pour le donner aux hommes en compensation de leurs faiblesses. Par le feu, apparaissent donc les techniques qui donnent lieu au travail. [...]
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