Il s'agit d'une fiche de révision sur le thème du travail contenant les réponses aux questions suivantes :
1) Quels mythes anciens, mais aussi modernes, nous parlent du travail? Quel est le point commun entre ces mythes?
2) Quel reproche peut on faire à la définition suivante du travail : "activité grâce à laquelle le travailleur perçoit un salaire"?
3) Prenons deux travailleurs du Moyen-âge : un ouvrier travaillant sur le chantier d'une cathédrale gothique et un ouvrier travaillant dans un champ. Tous les deux travaillent de leurs mains mais, en vous appuyant sur l'un des textes d'Hannah Arendt, vous direz pourquoi leurs travaux sont absolument différents.
4) Après des recherches effectuées sur internet et sur la base des textes fournis, résumez en quelques lignes la thèse du "travail aliéné" de Marx.
5) Lisez le texte de Nietzsche extrait d'Aurore ( § 173) et intitulé "Les apologistes du travail" Reformulez sa thèse (deux-trois phrases maximum).
[...] Ce mythe décrit un travail présenté comme inutile et sans fin. Le mythe des douze travaux d'Hercule présente le travail comme une punition. Après avoir tué sa femme et ses enfants, Hercule doit accomplir douze travaux difficiles et dangereux afin d'expier sa faute. Le mythe de Prométhée décrit la création des êtres vivants, les hommes se retrouvent dépourvus de tout attribut utile à sa survie. Pour pallier à ce manque, Prométhée vole le feu aux dieux pour le donner aux hommes, ainsi, les hommes peuvent acquérir des techniques pour survivre, soit travailler. [...]
[...] Au contraire, c'est par le travail que l'on saisit l'essence de l'homme. L'être humain affirme son existence par le travail en le posant en intermédiaire entre lui et la nature, il est en mesure de produire lui-même les éléments de sa survie. En revanche, le travail dans le système capitaliste perd de son sens et devient aliéné. En effet, le produit du travailleur ne lui appartient plus, puisqu'il produit pour un autre et ne touche pas la valeur du travail qu'il produit. [...]
[...] Ainsi, en produisant pour un autre et en détruisant sa santé physique et morale, le travail n'appartient plus à l'ouvrier, est extérieur à lui, et ne satisfait plus le rôle essentiel du travail, qui est de s'accomplir en tant qu'homme. Le travail devient alors aliéné. Selon Nietzsche, le travail est un moyen de garder un certain contrôle sur un groupe d'individus. En effet, en épuisant ces individus par la fatigue et le stress, et en fournissant des « satisfactions faciles », ils n'ont plus le temps pour penser, rêver, et éventuellement se rebeller. Ainsi, le travail est un moyen excellent pour assurer une sécurité abrutissante au sein d'une société. [...]
[...] Tous ces mythes décrivent le travail comme une punition, ou comporte une forte dimension négative. Définir le travail par le salaire revient à considérer le travail sous un jour purement économique, ce qui en est une vision très étroite. Le travail peut être compris plus généralement comme une activité destinant à produire des biens ou services pour assurer des besoins divers et variés, et ne comprenant pas nécessairement une rémunération. La différence dans les travaux de ces deux ouvriers illustre la distinction qu'Hannah Arendt fait entre « objets d'usage » et « œuvres d'art » dans La Crise de la culture. [...]
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