Dissertation de Philosophie totalement rédigée sur le sujet : Travailler, pour perdre ou pour gagner sa vie ?
[...] Le travail devient donc pour lui un moyen pour se conserver. L'homme travaille pour laisser derrière lui un patrimoine. Le travail d'un signe de faiblesse devient un signe de force. En effet, combiné à la technique, il permet à l'homme de rompre avec l'assortissement de la nature, elle qui le ferait vivre sans toutes les commodités qu'il réclame. En passant par la technique, le travail devient donc la réalisation du cogito. Dans son Discours sur la méthode Descartes nous dit que l'homme devient maître et possesseur de la nature : l'homme surpasse en effet la nature dans le sens où il exprime sa raison. [...]
[...] Il opère donc une méditation entre l'homme et le monde, mais plus que cela entre l'homme et lui-même. Nous pouvons donc nous demander qu'apporte le travail à l'homme ? En quoi est-il un moyen d'affirmation de soi-même ? Au contraire, dans quelle mesure le travail emprisonne-t-il l'homme ? En somme, travailler, est-ce perdre ou gagner sa vie ? Dans cette première partie, attardons nous sur les bienfaits du travail. L'homme est l'animal le plus démuni face à la nature, il est nu, sans défenses, de ses origines oubliées, comme le souligne le mythe de Prométhée. [...]
[...] Cet esclavage moderne, basé sur l'instrumentalisation de l'homme et donc sur sa déshumanisation, permet aussi de désolidariser les travailleurs entre eux. Avec l'apparition du capitalisme, clé de lecture du monde occidental actuel, c'est tout le travail qui est basé sur la recherche perpétuelle du profit. Marx l'a bien vu : si le travail est une marchandise que le salarié vend au capital, c'est pour vivre Il dénonce alors le système des plus-values. En effet, le travail effectué n'est plus rémunéré à sa juste valeur. La force de travail n'est pas prise en compte dans le salaire. [...]
[...] Selon Paul Valéry, le travail représente toute dépense d'acte qui tend à rendre les choses, les êtres, les circonstances profitables ou délectables à l'homme rend celui-ci plus sûr et plus fier de lui Dans cette citation, on voit bien apparaître le fait que le travail est un moyen pour l'homme de rendre sa vie meilleure et que l'individu opprimé devrait être libéré. Le travail deviendrait alors révolutionnaire. En outre, le travail est synonyme de puissance collective. En effet, il conduit forcément à une organisation collective résultant de l'union de forces individuelles. Par ce phénomène, le penchant de l'homme pour l'échange apparaît : chaque homme produit quelque chose qu'il échange avec un autre. Le travail est donc aussi un vecteur de l'évolution humaine. Ainsi, le travail permet à l'homme de gagner sa vie, d'évoluer mais surtout d'exister. [...]
[...] Après avoir vu en quoi le travail était bénéfique pour l'homme, arrêtons nous sur son aspect plus négatif. Dans cette seconde partie, nous verrons donc comment le travail peut devenir geôlier de l'homme. Dès son étymologie, le travail venant du latin trepalium et signifiant instrument de torture, nous voyons apparaître une idée de souffrance et de contrainte. Le travail s'impose donc comme une activité pénible par essence. Cette vision est corroborée par la religion chrétienne car en effet, le travail serait le châtiment divin infligé à Adam et Eve pour avoir commis le péché originel lorsqu'ils étaient au paradis. [...]
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