Philosophie littérature mal
Dissertation entièrement rédigée abordant le thème du mal.
[...] Dans La Profession de foi du vicaire savoyard, le préambule nous invite à considérer un jeune homme qui connaît à l'hospice un ensemble de mésaventures qui finissent par le dégoûter. Ce dégoût est le but visé par toute catharsis (purgation, en grec). Il y a cependant un écueil à un tel argument : multiplier la perversité ne revient-il pas en effet à banaliser le mal ? À force de mettre devant l'âme des spectacles de méchanceté, ne finit-on pas par la rendre indifférente aux phénomènes de méchanceté ? [...]
[...] ] Défonce le poulailler du voisin : ça, c'est de la volaille ! [ . ] Tu seras jugée. Alors, ne te prive pas. C'est de la banque. Le nihilisme est lui incarné par le héros de Macbeth, dans le monologue fameux de l'acte V : La vie n'est qu'une ombre en marche, un pauvre acteur, qui se pavane et se démène son heure durant sur la scène, et puis qu'on n'entend plus. C'est un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur et qui ne signifie rien. [...]
[...] Le mal tient donc à une forme de défaut ontologique, traduit dans la pensée de Machiavel par le pas assez bon Pour Rousseau, cependant, dans La Profession de foi du vicaire savoyard ce défaut trouve une compensation dans le rôle de la conscience, définie comme ce qui rend l'homme semblable à Dieu, mais dont la voix est toutefois susceptible d'être étouffée. Dans Les Ames fortes, la voix de la conscience est étouffée de manière libre et responsable : Ils disent conscience. Ils disent : remords. D'accord. [...]
[...] Ce que je peux avoir l'âme basse quand il s'agit de donner dira-t-elle à son mari après l'entretien avec Reveillard. Elle semble elle-même avoir fait exprès de provoquer un mal (Thérèse) qui aboutit à un bien (la générosité) qui donne lieu à un mal (le tableau de Reveillard devant madame Numance) qui donne lieu à un bien (le plaisir de madame Numance). Peut-il y avoir esprit plus retors ? II.3 La souveraineté morale La perversité peut représenter alors une forme de salut quand il s'agit de trouver le bien dans le mal lui-même. [...]
[...] On en a un exemple avec la pensée qu'il exprime selon laquelle tout le mal de ce monde vient de ce qu'on n'est pas assez bon, ou pas assez pervers Il y a là un curieux paradoxe : comment le mal, conséquence de la méchanceté, pourrait-il venir de ce qu'on n'est pas assez méchant ? En confrontant cette pensée aux conceptions du mal exprimées à travers Macbeth, de Shakespeare, La Profession de foi du vicaire savoyard, de Rousseau et Les Ames fortes de Giono, on se demande s'il peut exister une manière intelligente, voire vertueuse, d'être méchant. [...]
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