Philosophie littérature mal
Dissertation entièrement rédigée abordant le thème du mal.
[...] Vertus poétiques et vertus morales I.1 L'harmonie naturelle La nature constitue une sphère pré-morale, qui est indifférente au bien et au mal. Ses lois sont celles de la nécessité, et l'homme ne peut que s'émerveiller de cet ordre, en l'interprétant comme vertueux. Une telle conception reste circonscrite à l'argumentation de La Profession de foi du vicaire savoyard : le spectacle de l'harmonie du monde pousse le vicaire à dire qu'il faut non seulement une volonté pour le mouvoir, mais une volonté intelligente (un Dieu bon). [...]
[...] On parlera dans le cas d'une fiction (roman, théâtre) d'une dimension cathartique, qui consiste à purger les mauvaises passions en montrant leur sort infortuné. Les personnages des Ames fortes agissent comme repoussoir, conduits à la destruction par leurs vices : Si Thérèse semble s'affirmer, il n'en demeure pas moins que son discours apparaît comme peut-être mensonger. I.3 Dynamiques de la vertu Mais la vertu se gagne : elle n'est pas un état mais un devenir. C'est pourquoi l'œuvre qui fait l'apologie de la vertu l'opprime d'abord pour en révéler sa grandeur ensuite. [...]
[...] La littérature est le lieu d'une possible figuration de cette douleur, ou de cette forme aiguë du mal L'isolement de Lady Macbeth, marqué dans le texte anglais par un passage à la prose, alors que l'ensemble de la pièce est en vers révèle une incommunicabilité de Lady Macbeth avec les autres personnages, et une communication possible avec le lecteur ou le public. La manière avec laquelle Thérèse, dans Les Âmes fortes, pervertit les dictons populaires, à travers une singularité absolue des images, relève d'une même possible communication d'un point de vue si exceptionnel. [...]
[...] Cette révolte peut cependant se lire comme condition possible d'un questionnement moral : avant la révolte et la transgression, l'homme ne se pose pas la question du bien et du mal. L'entrée dans la pensée morale est un acte de refus jugé, dans le cas d'Eve comme de Satan, comme acte subversif et condamnable. La subversion constitue le moteur de la marche à suivre de Thérèse : subversion de la charité chrétienne, subversion du catéchisme, subversion de la loi morale, de l'amour conjugal . [...]
[...] Guerres, meurtres, violence, faute appartiennent aux univers de Giono, Shakespeare et Rousseau, qui apparaissent comme des doubles du nôtre. Le mal constitue dès lors un moteur pour la réalité comme pour l'univers de fiction. Dans Macbeth, la guerre agit comme déclencheur (Macbeth s'y est illustré, c'est pourquoi il sera fait comte de Cawdor) : le mal provoque le mal, ou plutôt, comme le dira Macbeth, ce qui a commencé dans le mal s'affermit dans le mal (III, 2). II.2 Le bouillonnement des tropismes Nathalie Sarraute a proposé le mot tropismes pour désigner l'ensemble des réactions psychologiques (désirs, passions, rancœurs ) élémentaires difficilement exprimables qui bouillonnent à l'intérieur de l'individu de manière inconsciente. [...]
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